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Un deal gouvernement-syndicats de l’enseignement a été trouvé : L’année scolaire sauvée ?

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Le dialogue social sectoriel a repris. Gouvernement et syndicats de l’enseignement les plus représentatifs ont signé, samedi à Rabat, le procès-verbal de l’accord portant statut unifié pour tous les fonctionnaires du secteur. Objectif, la mise en œuvre de la feuille de route de la réforme de l’école publique 2022/2026. Enthousiastes, les syndicats attendent pour voir le reste.
Un deal gouvernement-syndicats de l’enseignement a été trouvé

L’accord signé sous la supervision de Aziz Akhannouch vient accomplir l’un des principaux engagements du gouvernement qui estime que la motivation du corps enseignant demeure un préambule de la réforme de l’école publique au service de l’élève et de la famille marocaine, indique un communiqué du département du chef du gouvernement. Le procès-verbal de cet accord a été signé par Chakib Benmoussa, ministre de l’éducation nationale, du préscolaire et des sports, Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l’économie et des finances, chargé du budget, Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du chef de gouvernement, chargée de la transition numérique et de la réforme administrative, et les partenaires sociaux représentant la Fédération nationale de l’enseignement (UMT), le Syndicat national de l’enseignement (CDT), la Fédération libre de l’enseignement (UGTM) et le Syndicat national de l’enseignement (FDT).

Le PV en question comprend deux parties, l’une liée aux questions et dossiers qui ont fait l’objet d’accord, et l’autre a trait aux engagements des deux parties, selon le texte. Les dossiers qui ont fait l’objet d’accord concernent la préservation des acquis dont le maintien des cadres actuels tout en œuvrant à la création de nouveaux cadres mais également l’unification de l’évolution des carrière pour tous les cadres, et la création des débouchés et des passerelles entre ces différents cadres et instances. Il s’agit également de mettre en œuvre une nouvelle ingénierie pédagogique qui réalise la complémentarité et l’harmonisation entre les différentes instances garantissant ainsi les principes de mérite et d’égalité des chances entre les fonctionnaires.

Ils portent aussi l’amélioration de la situation professionnelle, sociale et morale de tous les fonctionnaires ainsi que l’évaluation de la performance professionnelle basée sur des critères objectifs et mesurables. Il s’agit aussi de moraliser la pratique professionnelle au sein du système éducatif, de sécuriser le temps scolaire et le temps d’apprentissage, d’instaurer un nouveau statut pour motiver l’équipe pédagogique et administrative méritante au sein des établissements publics d’éducation et d’enseignement et d’inclure les tâches de l’administration pédagogique et scolaire au sein des dispositions du nouveau statut.

Le nouveau statut fixera pour la première fois les objectifs d’amélioration et qualification des performances du corps enseignant et ouvrira des perspectives d’évolution professionnelle, en plus de soumettre tous les salariés à ses dispositions et exigences, de leur octroyer les mêmes droits et devoirs tout au long de leur parcours professionnel ainsi que d’annuler les statuts (12 régimes) liés aux cadres des académies régionales d’éducation et de formation, poursuit la même source.

Cet accord qui se veut « l’aboutissement d’une année de concertation constructive et de dialogue sectoriel marqué par la confiance et la responsabilité entre le gouvernement et ses partenaires sociaux, devra favoriser la mise en œuvre de la feuille de route pour la réforme de l’école publique marocaine, conformément aux Hautes instructions Royales et en réponse à l’aspiration de chaque famille marocaine », souligne le communiqué.

En dépit de la conjoncture difficile, note le texte, le gouvernement a procédé au règlement des dossiers revendicatifs restés bloqués depuis plusieurs années et a consacré durant la fin 2022 environ deux milliards de dirhams, pour le règlement des arriérés d’avancement au profit de 85.000 fonctionnaires du secteur de l’enseignement. Cette cérémonie de signature s’est déroulée en présence notamment de Nadia Fettah Alaoui, ministre de l’économie et des finances, et Younes Sekkouri, ministre de l’inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences.

Le « oui mais » des syndicats

Il s’agit d’« une étape importante dans l’histoire du secteur », ont souligné les secrétaires généraux des syndicats. « C’est un accord très important, mais le plus important c’est d’aller vers sa mise en œuvre et la mise en œuvre des accords précédents », a déclaré à la presse Abdessadek Rghioui, secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement (SNE/FDT), soulignant que cet accord stipule, parmi ses points importants, « d’ouvrir le champ de promotion hors échelle pour toutes les catégories qui en étaient exclues, notamment celles qui seront mises à la retraite cette année ».

« Nous sommes satisfaits de cet acquis et nous aspirons toujours à ouvrir un nouveau grade pour les enseignants du secondaire et les catégories similaires d’administrateurs et autres », a-t-il ajouté.

Youssef Allakouch, secrétaire général de la Fédération Libre d’Éducation (FLE/UGTM), a estimé de son côté que « l’accord d’aujourd’hui se veut une étape importante qui met fin à un suspens qui a duré plus de 20 ans et qui renforce la confiance dans le dialogue sectoriel ». Il a aussi relevé que « cet accord vient couronner une série de plus de 20 rencontres tenues avec les départements gouvernementaux concernés ».

Younes Firachine, secrétaire général du Syndicat National de l’Enseignement (SNE/CDT), a souligné, quant à lui, que cet accord vient répondre aux revendications les plus importantes, ajoutant que « le grand chantier qui nous attend est la mise en œuvre de cet accord sur la base d’un statut portant des dispositions qui consacrent les principes d’équité et de motivation pour toutes les catégories des fonctionnaires du secteur de l’éducation ». Et d’ajouter que « c’est une étape importante pour contribuer et participer activement à la mise en oeuvre du chantier important de réforme de l’école publique ».

Miloud Mouâssid, secrétaire général de la Fédération nationale de l’enseignement (FNE/UMT), a qualifié de « motivant et attractif » cet accord portant statut unifié pour tous les fonctionnaires de l’éducation, sachant qu’il ouvre les chances de promotion pour des catégories dont les parcours étaient limités, et permet de clore l’ensemble des dossiers qui ont fait l’objet de discussions entre les syndicats et le ministère de l’Éducation nationale.

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