Donald Trump, ex-président américain qui a publiquement revendiqué l’assassinat commis via un drone américain à proximité de l’aéroport international de Bagdad, y figure en bonne place. Au même titre que Robert Charles O’brian Jr, Mark Alexander Milley, Robert Greenway, Paul Miki Nakasone, Victoria C.Gardner Coates, Matthew F. Pottinger, Frank Dinon Whitworth, Andrew Peter Poppas, Kenneth Frank Mckenzie…
La production publiée sur Canal Sepah-Pasdaran est intitulée « Soyez sûrs que pas une nuit ne passe sans que nous pensions à vous », faisant allusion que l’Iran vengera cet assassinat perpétré le 3 janvier 2020. Ceux à l’origine de l’atroce mise à mort du général Soleimani seront punis pour leurs actions, peut-on lire aussi dans la vidéo en anglais et en persan. Elle montre aussi les moyens qui seront utilisés pour chacun d’entre eux afin de venger cet assassinat : un drone, une mitrailleuse, un poignard, un engin explosif, un revolver, un poison, une seringue,… Et la vidéo de conclure par les phrases suivantes : « Nous allons déterminer comment et où nous punirons ». Et « A bientôt ».
Dans une première réaction à l’assassinat de l’ex-chef de la force al-Qods, l’Iran a bombardé le 7 janvier 2020 la base Aïn al-Assad où sont stationnées des forces US dans la province d’al-Anbar à l’ouest de l’Irak. Mais cette opération, promet-on, n’a toujours pas vengé la mort du général et de ses frères d’armes, lors d’une frappe de drone.
Contre-espionnage
Par ailleurs, le ministère iranien de la Sécurité et du Renseignement a annoncé mardi 10 janvier le démantèlement de nouvelles cellules travaillant pour le Mossad israélien. Selon le communiqué du ministère « 6 cellules travaillant pour le Mossad israélien ont été arrêtées depuis le 22 décembre et 23 éléments ont été identifiés dans les provinces de Téhéran, Ispahan, Yazd, l’Azerbaïdjan occidental et le Golestân ».Et le texte de préciser que « jusqu’à présent, 13 personnes qui se trouvaient à l’intérieur du pays ont été arrêtées et leurs divers équipements opérationnels confisqués ».
Le chef de ce réseau, qui portait le nom de famille Cirrus, résidait dans un pays européen et avait l’habitude de communiquer avec des éléments opérationnels via les réseaux sociaux Instagram et WhatsApp. Selon le ministère de la Sécurité, la structure démantelée « a tenté de transporter des explosifs de grande taille depuis les frontières maritimes sud du pays, profitant des récents événements et émeutes qui ont eu lieu dans le pays ».
Les autorités iraniennes avaient auparavant annoncé l’arrestation « d’un espion travaillant au service des services secrets israéliens dans la province iranienne de Kerman, avant qu’il n’entame des attentats de sabotage dans le pays ».
Et les médias iraniens avaient révélé « une tentative d’officiers du Mossad israélien d’accéder aux centrifugeuses IR6 de l’installation de Fordow ».
Depuis l’éclatement des émeutes en septembre 2022, sur fond de décès de la jeune femme Mahsa Amini, le ministère iranien du Renseignement a annoncé, plusieurs fois de suite, le démantèlement d’un certain nombre de réseaux d’espionnage et de sabotage. Travaillant pour le Mossad israélien et les renseignements occidentaux, ils prévoyaient de lancer des opérations terroristes en Iran, selon Téhéran qui a plusieurs fois accusé ses adversaires occidentaux et l’entité sioniste d’alimenter les troubles qui ont éclaté dans plusieurs provinces iraniennes.
Les autorités iraniennes ont également annoncé avoir détenu des ressortissants étrangers accusés d’avoir participé à ces émeutes et d’avoir incité des Iraniens à manifester, dont des Français.
Le mois de décembre dernier, Ismail Khatib, ministre iranien de la Sécurité, a annoncé que « les cellules d’espionnage à la solde du Mossad qui ont été arrêtées, prévoyaient de mener des opérations terroristes et des assassinats ».
« L’une des directives de ces cellules terroristes se trouve dans un pays européen », a-t-il souligné, indiquant que « le problème sera annoncé après avoir achevé le dossier ».