La Fédération marocaine des médias (FMM), la Fédération nationale du journalisme, de l’information et de la communication (FENAJIC) affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT) et la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) ont fait part, jeudi, de leur « inquiétude quant au déroulement de l’opération de renouvellement de la carte de presse par la commission provisoire et expriment leur compréhension des protestations des professionnels ».

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a réagi à la polémique qui a accompagné le refus du renouvellement de la carte de presse à plusieurs professionnels, en rappelant avoir alerté sur « les répercussions de décisions prises unilatéralement » au sein de la Commission temporaire de gestion du secteur.

La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a réitéré, lundi, son attachement à la nécessité d’« œuvrer, dans les plus brefs délais » à mettre fin à la phase provisoire de la gestion du secteur de la presse, en donnant aux professionnels « la possibilité d’élire les membres de l’institution d’autorégulation, conformément à la loi » et à l’esprit de la Constitution, dans son article 28.

L’Exécutif cherche à faire passer au forceps le projet de loi, dénoncé comme anticonstitutionnel, relatif au Conseil national de la presse (CNP). Une fois de plus, Mohamed Mehdi Bensaïd a tenté de se faire les dents en cherchant à arracher un consensus au niveau du parlement pour pouvoir régenter le secteur médiatique. L’opposition reste braquée contre un projet jugé « anticonstitutionnel ».

L’Organisation démocratique de la presse et des médias, affiliée à l’Organisation démocratique du travail (ODT), a indiqué que la Journée mondiale du travail, célébrée annuellement le 1er mai à travers le monde, intervenait cette année dans un contexte difficile que traverse le secteur.

Quatre anciens ministres de la communication ont exprimé, cette semaine, leur refus de former une commission temporaire de gestion du Conseil national de la presse (CNP) au lieu de tenir des élections. Ils ont appelé le gouvernement à rectifier le tir et à revenir sur cette décision.

Clivante, la solution envisagée par le gouvernement pour réguler le secteur de la presse, l’est à plus d’un titre. Si le blocage du renouvellement du Conseil National de la Presse renvoie à une situation rentière, il n’en reste pas moins que le processus de déblocage, envisagé par l’Exécutif, est entaché, lui, d’irrégularités flagrantes en terme ne serait-ce que du respect des prescriptions de la loi fondamentales du pays. La profession qui se meurt est plus divisée que jamais autour du devenir d’un organe de régulation. Triste tableau que celui que résume cette guerre des égos qui occulte le véritable enjeu lié, lui, au sort d’un métier gangréné par des nuées de parasites.