#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Stress hydrique : La « baraka » de l’Equipement en question

Nizar Baraka, ministre de l'Equipement et de l'eau, a passé en revue, mercredi à Rabat, les différentes mesures anticipatives et urgentes pour faire face aux répercussions de la sécheresse et assurer l'approvisionnement en eau.

«Sur fond de la situation hydrique exceptionnelle que connaît le Maroc, des solutions proactives ont été envisagées pour surmonter les répercussions de la sécheresse», a indiqué le ministre istiqlalien lors de la présentation, à la Chambre des représentants, du projet de budget sectoriel de son département au titre de l’exercice 2023, devant la commission des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement.

Ces mesures proactives et urgentes portent sur l’exploitation rationnelle des eaux souterraines, l’interconnexion entre systèmes hydrauliques, la gestion intégrée des ressources en eau et la lutte contre le gaspillage d’eau, a-t-il expliqué, notant qu’au cours du mois de décembre 2021, une série de mesures urgentes ont été prises en coordination avec les différents acteurs visant à assurer l’approvisionnement en eau potable.

N. Baraka a fait savoir qu’une série de conventions ont été signées, portant sur trois bassins et une région, pour un coût total de 2,335 milliards de dirhams (MMDH), répartis sur les bassins de la Moulouya (1,318 MDH), Oum Errabia (202 MDH) et Tensift (522 MDH), ainsi que la région de Drâa-Tafilalet (293 MDH).

Le responsable a rappelé que deux conventions ont été signées, la première porte sur la réalisation de petits barrages et retenues collinaires, nécessitant un montant global de 4,27 MMDH, avec la programmation de 129 petits barrages entre 2022-2024, tandis que la seconde vise à soutenir l’approvisionnement du milieu rural en eau potable (4,31 MMDH), au profit de plus de 119 centres ruraux et environ 2 400 Douars. Il a également fait savoir que le bilan des réalisations en termes de sécurisation de l’approvisionnement en eau potable en milieu rural, a porté sur 80 centres ruraux et plus de 4 930 douars, au cours de la période 2020-2022, précisant que 2 MMDH ont été alloués en 2022 pour assurer l’approvisionnement de plus de 40 centres ruraux et environ 1 970 Douars.

Il s’agit également, a-t-il poursuivi, de l’adoption d’un programme urgent et complémentaire, à travers la signature de deux conventions portant sur l’acquisition de 706 camions citernes, de 26 stations mobiles de dessalement d’eau de mer et de 15 stations de déminéralisation des eaux saumâtres.

A signaler que le niveau des réserves des barrages, jusqu’au 1er novembre courant, s’élève à environ 4,03 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 25%, contre 35% enregistré au cours de la même période de l’année dernière, a rappelé N. Baraka. Et d’ajouter que le début de l’année hydrologique en cours a été marqué par des précipitations modérées qui ont alimenté les réserves en eau de certains bassins.

Il a fait savoir que le volume d’eau entrant dans les barrages, au début de l’année en cours, à atteint 424 millions de m3, ce qui représente un déficit de 43% par rapport à la moyenne annuelle et un excédent de 74% par rapport à l’année précédente, notant 2021 a été la 4e année la plus chaude depuis 1981 et que la température moyenne y a dépassé d’environ 0,9 degrés Celsius la moyenne habituelle enregistrée au cours de la période allant de 1981 à 2010.

Le ministre a expliqué que, malgré la baisse des réserves d’eau dans les barrages, les besoins en eau potable ont été satisfaits à travers le recours au dessalement de l’eau de mer, notamment à Agadir, le renforcement des approvisionnements provenant des nappes phréatiques, la mise en réseau des bassins hydrographiques et la réduction de la plupart des approvisionnements destinés à l’arrosage.

S’agissant des ressources en eaux souterraines, le ministre a relevé qu’elles ont enregistré une baisse importante de leur niveau en raison des faibles précipitations pluviométriques et de neige, ainsi que de leur exploitation excessive pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation, notant que la plupart des nappes phréatiques ont connu, au cours de cette année, une baisse record du niveau d’eau allant de -3 mètres à -6,85 mètres.

Recommandé pour vous