En effet, la stratégie de développement axée sur la diversification et la création de valeur semble porter ses fruits, renforçant ainsi la compétitivité du pays sur les marchés régionaux et internationaux, rapporte un communiqué de la Britcham. La transformation en un hub industriel est un témoignage de l’engagement continu du Maroc envers le développement économique et l’innovation.
S. Orr a, dans ce sens, relevé que le Royaume est appelé plus que jamais à poursuivre le chemin vers une nouvelle ère industrielle pour une industrie plus résiliente, à même de faire face aux nouveaux enjeux économiques mondiaux et de créer davantage d’emplois et de valeur, notamment dans un contexte mondial et régional marqué par l’augmentation de l’inflation et la perturbation des chaînes d’approvisionnement.
Lors de son intervention, Ayda Fathi – Directrice de l’industrie automobile au ministère de l’Industrie et du commerce a planté le décor en mettant l’accent sur le développement et la compétitivité du secteur industriel marocain grâce à l’ensemble des stratégies et mesures mises en place. A. Fathi rappelle également que 30% des investissements directs étrangers (IDE) sont dirigés vers des projets industriels, et que 87% des exportations du Maroc sont des biens manufacturiers, témoignant ainsi de la compétitivité des produits manufacturés marocains sur les marchés internationaux. Elle a, en outre, souligné l’importance de la Charte de l’Investissement, comme outil crucial pour promouvoir le développement industriel et encourager les investissements.
Pour sa part, Meryem Kabbadj, cheffe du département Aéronautique et Électronique à l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE), a mis en évidence le rôle de l’Agence dans l’accompagnement des différents acteurs dans la promotion de l’offre de valeur. Cette offre de valeur, a-t-elle fait savoir, est basée sur six axes principaux qui font du Maroc une plateforme de sous-traitance et de production compétitive de classe mondiale : Il s’agit de la qualité des infrastructures et l’accès rapide au marché à travers les différents accords de libre-échange conclus par le Royaume avec plus d’une cinquantaine de pays; les compétences du capital humain ; la stratégie nationale du développement durable ; l’environnement des affaires qui apporte une efficacité d’exécution et qui ne cesse de s’améliorer, outre la compétitivité des coûts de production vis à vis d’autres plateformes internationales.
A son tour, Maria EL FILALI, directrice générale du Groupement des Industries Marocaines Aéronautiques et Spatiales (GIMAS), s’est penchée sur les infrastructures destinées à soutenir le développement de la sous-traitance et les principaux chantiers à même d’accompagner l’activité industrielle des entreprises. A ce titre, M. El Filali a mis en lumière le rôle fondamental de l’offre de formation spécialisée, adaptée aux besoins spécifiques du marché, et dont la gestion doit être déléguée aux professionnels du domaine, à l’instar du GIMAS dans le domaine de l’aéronautique et de l’Association Marocaine pour l’Industrie et la Construction de l’Automobile (AMICA) dans le secteur de l’automobile. “Le défi actuel consiste également à aller encore plus loin en développant davantage de formations en maintenance et réparation”, a-t-elle soutenu, ajoutant qu’une autre préoccupation concerne le développement des parcs industriels spécialisés, dédiés à des métiers particuliers, à l’image de Tanger Med, Midparc et le Parc Industriel de Bouskoura.
Par ailleurs, Wassim Benzarti, managing partner chez Westfield Morocco, met en évident un aspect crucial de la croissance industrielle, à savoir la protection de la propriété intellectuelle. Selon lui, enregistrer les marques, les brevets et les indications géographiques localement auprès de l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) est essentiel pour garantir la protection des droits de propriété intellectuelle des entreprises et des innovateurs. Les mesures de protection incluent également le dépôt annuel auprès de la douane, ainsi que la surveillance continue des marques, a-t-il poursuivi, notant qu’il est aussi question, sur le plan contractuel, de signer des contrats avec les sous-traitants, contenant des clauses de confidentialité étendues couvrant tous les types d’échanges, et prévoyant “la destruction” en cas de cessation de la relation contractuelle.