Après son intervention en session plénière, Vladimir Poutine a prononcé une adresse clôturant le Sommet Russie-Afrique. En compagnie d’Azali Assoumani, président de l’UA et chef d’État comorien, ils ont signé la déclaration finale.
Le plan d’action du Sommet Russie-Afrique pour les années 2023-2026 a été adopté, a déclaré le Président russe. Affirmant que le sommet Russie-Afrique aura lieu tous les trois ans, le Président russe a expliqué que durant ces périodes, un mécanisme de partenariat et de dialogue fonctionnera. Cela sous-entend des consultations politiques régulières entre les ministères des Affaires étrangères de Russie comme des pays africains et les dirigeants de l’Union africaine.
Pour V. Poutine, le sommet a confirmé une fois de plus l’engagement ferme de la Russie et de l’Afrique à poursuivre les recherches de nouvelles formes et domaines de partenariat mutuellement bénéfique. « Dans ce contexte, il est très révélateur qu’un ensemble solide de documents conjoints ait été adopté à la suite des travaux », a-t-il souligné.
Le nombre d’Africains faisant leurs études en Russie, parfois gratuitement, sera augmenté, selon V. Poutine. Ce dernier a assuré que son pays poursuivrait sa coopération avec les pays africains dans le domaine de l’éducation et de la formation. Grâce à des efforts conjoints, seront créées des branches d’universités et d’écoles secondaires russes de premier plan en Afrique. « La Russie a aussi beaucoup à offrir à nos amis et collègues africains » concernant les échanges culturels, scientifiques, éducatifs, sportifs, touristiques et humanitaires », a-t-il encore précisé.
Evoquant deux mécanismes qui fonctionneront entre la Russie et les pays d’Afrique, l’un assurera la sécurité, a souligné le maitre du Kremlin, alors que le second porte, lui, sur le partenariat et le dialogue.
Le Président russe a fait part du lancement du programme de soutien aux pays d’Afrique dans le domaine de la santé pour un montant de près de 13 millions de dollars. Un programme de lutte contre les infections va être mis en œuvre jusqu’en 2026, a-t-il ajouté.
Plus, la Russie et l’Afrique se sont mises d’accord pour faire croître le commerce qualitativement et quantitativement, ainsi que pour opter pour les règlements en monnaies nationales. « Notre pays continuera… à contribuer au développement énergétique afin de répondre aux besoins croissants des économies des États africains en hydrocarbures et en capacités de production d’électricité. L’on entend par cela non seulement des sources d’énergie traditionnelles, mais aussi des sources d’énergie innovantes mises en œuvre par le biais de notre [entreprise] Rosatom », a déclaré V.Poutine.
Les pays participants au Sommet à Saint-Pétersbourg ont affirmé la volonté commune de contrer le néo-colonialisme et les sanctions, selon le Président russe. « Les représentants des pays africains ont fait preuve de volonté politique et ont démontré leur indépendance, ainsi que l’intérêt réel de coopérer avec notre pays. Nous l’apprécions et sommes convaincus de l’avenir fructueux des relations russo-africaines basées sur des traditions d’une amitié prouvée par le temps », a-t-il encore relevé. Tout en se félicitant du fait que les pays africains aient réaffirmé leur position quant à la création d’un ordre mondial multipolaire et juste.
Le président de l’Union africaine a estimé de son côté que la Russie disposait « de toutes les potentialités » et jugé nécessaire de les capitaliser. La partie russe a créé des conditions optimales pour la tenue du Sommet Russie-Afrique, qui a été une « réussite », a fait valoir A. Assoumani. « Je remercie toutes les autorités de la Fédération de Russie et son peuple pour cet accueil chaleureux et fraternel qui nous a été réservé mais surtout les conditions optimales réalisées pour que ce sommet réussisse », a-t-il indiqué dans sa déclaration conjointe avec le chef d’Etat russe.
Selon lui, le succès du sommet organisé par la partie russe était une réussite pour les Africains aussi. « Quand la Russie gagne, l’Afrique gagne », a-t-il constaté.
A.Assoumani a constaté que les pays du continent étaient satisfaits des résultats de leurs réunions avec des représentants russes lors du sommet. Il a surtout apprécié « la disponibilité de la Russie à assurer l’éducation et la formation » de cadres africains. « La Russie en dispose de toutes les potentialités et il faut les capitaliser », a insisté le responsable.
Il s’est notamment félicité du fait que la partie russe avait confirmé son intention de livrer gratuitement des céréales aux pays africains. Comme il a également souligné que Vladimir Poutine s’était déclaré prêt au dialogue au sujet de la crise ukrainienne et qu’il fallait donc obtenir l’accord de Kiev pour entamer des négociations.