« Nous avons convenu, après tous les atermoiements, que la fin de cette année sera la date de la sortie de toutes les forces combattantes américaines du sol irakien, et c’est un objectif qui ne peut être soumis à des compromis », a affirmé Hadi Ameri, chef de la coalition. « La souveraineté est une ligne rouge… Mon message est clair pour les forces américaines et le gouvernement irakien », a-t-il lancé tout en exigeant « la mise en œuvre de ce qui a été convenu en toute transparence. Nous n’acceptons aucune manipulation, tromperie ou changement de nom de mission, et si les forces américaines veulent rester en Irak, elles doivent supporter cette mauvaise décision ».
« Nous n’accepterons pas la présence d’un seul soldat, ni à la base d’Ain al-Assad (ouest) ni à Harir (Kurdistan), sous prétexte de formation ou de consultations », a prévenu H. Ameri tout en rappelant que « si le gouvernement irakien a besoin de formateurs et de conseillers, il doit rédiger un contrat qui explique leur localisation, leur nombre et leurs tâches ».
Les forces de combat de la coalition US déployées sur la base d’Ain Al-Assad se sont retirées de leurs positions et remis leurs armes à l’armée irakienne. L’Irak et la coalition internationale ont annoncé, le 9 décembre, la fin officielle des missions de combat des forces de la coalition US en Irak. Le 26 juillet, Bagdad et Washington ont convenu de retirer toutes les forces de combat américaines d’Irak d’ici fin 2021, alors que des conseillers et formateurs américains, dont le nombre n’a pas encore été déterminé, seront retenus pour assister les forces de sécurité irakiennes.
Tahsin al-Khafaji, porte-parole des opérations conjointes irakiennes, a déclaré lundi dernier que les forces de combat américaines avaient achevé leur retrait de la base d’Ain al-Assad dans le gouvernorat d’Anbar, dans l’ouest de l’Irak, expliquant qu’elles évacueraient également leurs forces de la base de Harir à Erbil dans les prochains jours.
L’accord conclu entre Joe Biden et Mostafa Kazemi ne fait aucune allusion au retrait de forces US du territoire irakien ; tout ce qu’il évoque est un simple changement de mission.
Pourtant, en vertu d’une loi, ratifiée en janvier 2020 par le Parlement irakien, suite à l’assassinat par les Américains du général Soleimani et d’Abou Mahdi al-Mohandes, le gouvernement irakien devait élaborer un calendrier pour le retrait des Américains.
En Irak, nombreux sont les partis politiques et les citoyens qui sont d’avis que les États-Unis sont à l’origine de la plupart de problèmes, crises et catastrophes dont souffre l’Irak.
De là à croire que les militaires US et les intérêts américains seront ciblés dans les jours à venir, il n’y a qu’un pas…
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