«La résolution 2654 adoptée le 27 octobre 2022 résulte, comme ses devancières depuis la remise en cause par la puissance occupante de ses engagements envers le plan de règlement porté par la résolution n.690 (1991), d’un exercice laborieux de rédaction dépourvu de la volonté d’orienter et de stimuler des efforts destinés à préserver la nature de la question du Sahara occidental et à lui appliquer scrupuleusement la doctrine et les bonnes pratiques des Nations unies en matière de décolonisation», relève un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères produit 48 heures après l’adoption de la résolution.
L’Algérie pointe «les conditions préalables de la puissance occupante [qui] visent à rendre concevable une parodie de solution se traduisant par une annexion territoriale par la force et le fait accompli». Alger a réitéré, à cette occasion, son appel «à la promotion effective de la décolonisation du territoire à travers l’exercice par son peuple de son droit imprescriptible à l’autodétermination». Le même communiqué a, par ailleurs, «salué» les abstentions de la Russie et du Kenya, estimant que «le Conseil de sécurité aurait gagné à suivre» cette voie.
Contrairement à sa violente réaction à l’approbation de la résolution 2602 par l’instance exécutive de l’ONU, le 29 octobre 2021, l’Algérie a évité samedi de critiquer le texte proposé par les Etats-Unis. L’an dernier, la diplomatie algérienne avait dénoncé une «approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité».