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Réforme de l’éducation nationale : Pas de succès sans regain de confiance en l’école publique

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La nouvelle feuille de route 2022/26 sur la réforme de l’éducation nationale se base sur des objectifs « clairs et mesurables », a assuré lundi, Chakib Benmoussa. Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports a dressé un constat alarmant de la situation de l’école publique marocaine et présenté les moyens d’action prévus.
Réforme de l’éducation nationale

Présentée en novembre dernier, la nouvelle feuille de route doit opérer une refonte globale du système éducatif marocain à l’horizon 2026. Cette stratégie s’articule autour de 12 engagements phares et prévoit d’agir sur 3 niveaux du système éducatif, à savoir des élèves satisfaits qui maitrisent des compétences de base, des enseignants valorisés et une école accueillante.

Pour mettre en place cette réforme, C. Benmoussa a discuté avec plus de 100.000 personnes parmi les enseignants, familles d’élèves…

Le plan se fixe comme objectif de réduire d’un tiers le taux de décrochage scolaire (soit 100.000 élèves décrocheurs au lieu de 300.000 chaque année), de doubler le nombre d’élèves du primaire maîtrisant les fondamentaux à 60% au lieu de 30% actuellement, de doubler le nombre des élèves ayant des activités parascolaires.

Pour faire un suivi de cette stratégie, le ministre a expliqué dans sa présentation lors de la première séance du second mandat du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique, que des évaluations objectives seront réalisées chaque année pour connaitre l’impact de ces mesures. Il a souligné à cet effet que cette réforme est profonde et a des effets progressifs dans le temps, et connaitra de premières expérimentations au cours de l’année scolaire 2022-2023, avant leur généralisation à la saison 2024-2025, puis la généralisation de ce changement pour 2026/27.

Le ministre a aussi dressé un triste constat concernant les lacunes de l’école publique marocaine. Il a estimé que malgré l’existence d’une volonté de réforme et d’une vision stratégique commune, l’école publique ne garantit pas le gain de confiance des citoyens, indiquant que 70% des élèves ne maitrisent pas les cours à la fin de l’enseignement primaire, et que seulement 25% des filles et des garçons participent à des activités parallèles, tout en mentionnant le nombre important de décrochage scolaire. Selon lui, la réussite de cette nouvelle feuille de route ne peut se faire que si 3 conditions sont réunies, à savoir la gouvernance, l’engagement des acteurs et le financement.

Ce qui freine la concrétisation de la volonté nationale de réforme au sein des départements, a noté le ministre, c’est le manque de mécanismes de suivi sur le terrain, l’absence de mesure d’impact, le manque de prise de responsabilités dans l’atteinte des objectifs et des résultats. Il a également cité parmi les autres éléments négatifs, la difficulté de coordination entre les acteurs aux niveaux central, régional et local. Dans son plaidoyer, le ministre a appelé à rompre avec les méthodes antérieures.

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