#Libération_Palestine

Logo Perspectives med
Previous slide
Next slide

Dossier saharien : Les mêmes têtes chez le Polisario

Previous slide
Next slide
A l’approche du 16e congrès du Polisario, prévu du 13 au 17 janvier, le mouvement indépendantiste a organisé le week-end durant une « conférence nationale » en vue de baliser la voie à Brahim Ghali.
Dossier saharien

Point de surprise à attendre des camps de Lahmada à l’issue du congrès du Polisario. En effet, Mustapha Bachir Sayed, principal concurrent à prétendre devenir « le Calife à la place du calife », est intervenu dimanche, lors de la « conférence nationale » pour annoncer son appui à la candidature de B. Ghali, soutenu par Alger. Le frère du fondateur du Polisario, Rguibi qui a la cote auprès de la jeunesse notamment, ne semble figurer encore dans les petits papiers du système algérien qui assure une couverture totale au mouvement sécessioniste. Personne ne semble disposé à passer l’éponge sur le deal qu’il avait proposé à des officiels américains, vingt ans plus tôt : l’édification d’une base militaire au Sahara en échange de la reconnaissance de la « RASD ».

Des médias du Front n’ont pas attendu l’annonce de B. Mustapha Sayed pour applaudir B. Ghali. « L’actuel secrétaire général est le candidat qui a le plus de chances de continuer au poste de secrétaire général (…) Il est vrai que Ghali ne représente pas le renouveau que beaucoup réclament, mais il a des arguments qui plaident en sa faveur : il est influent et opte toujours pour la ligne dure contre l’occupation. Une ligne politique à laquelle adhèrent les jeunes sahraouis, lassés de l’éternelle situation et de l’impuissance dans les camps et dans l’exil »écrit ECSaharaui.

Le retrait de B. Mustapha Sayed de la course s’apparente à un acte d’allégeance à B. Ghali contre un retour aux affaires. Un haut poste de responsabilité dans la prochaine direction du Front, qui verra le jour après la tenue du 16e congrès, aurait été marchandé. De quoi le réconforter après avoir campé le rôle sans épaisseur de « ministre conseiller à la présidence de la RASD ».

Abdelkader Taleb Omar et Mohamed Ibrahim Biadillah, autres lièvres toujours dans la course, ne semblent menacer en aucune façon B. Ghali. Le premier, originaire des Oulad Dlim, sauvagement réprimés lors du soulèvement de 1988, ne semble pas faire l’unanimité, alors que le deuxième n’a pas le soutien des militaires algériens.

Dès lors, la guerre de succession n’aura pas lieu au sein du Polisario tant que l’armée algérienne, encore et toujours, continue à faire la pluie et le beau temps dans les camps de Lahmada. La vassalisation a un coût que les Sahraouis séquestrés paient chèrement au fil des ans.

Recommandé pour vous