Ces derniers jours, la chaîne Telegram du média russe Rybar relayait que les combats perduraient dans la périphérie nord de la ville. Quelques heures avant cette annonce, l’armée russe avait annoncé la libération de Droujba, une localité jouxtant la ville. Dzerjinsk comptait 31 000 habitants début 2022. Elle est située à une trentaine de kilomètres au nord de Donetsk et à sept kilomètres de Gorlovka. Une autre ville de la RPD, dont le chef Denis Pouchiline a déclaré le 7 février dans une vidéo espérer qu’elle « deviendra enfin plus calme » après l’annonce de cette victoire de l’armée russe.
« Comme beaucoup d’autres grandes villes du Donbass », a indiqué le ministère, Dzerjinsk avait été transformée en « une puissante zone fortifiée dotée d’un réseau développé de communications souterraines ». Parmi les « forces impressionnantes » qui tenaient la ville, d’après la même source, figuraient « les formations nationalistes les plus motivées » dont la brigade d’assaut Azov et des « unités de mercenaires étrangers ». Dzerjinsk était le dernière obstacle avant Konstantinovka, un nœud routier et logistique au carrefour des routes menant à Pokrovsk et Tchassov Yar, deux autres points chauds des combats dans le Donbass, et la ville de Kramatorsk, considérée comme un bastion ukrainien dans la région. Cette conquête « compliquera le ravitaillement de l’ennemi vers Tchassov Yar et rendra difficile la progression des forces armées ukrainiennes sur les routes qui relient Pokrovsk à Slaviansk et Kramatorsk », a souligné l’agence de presse RIA Novosti.
« L’armée ukrainienne a choisi le moment le plus fort du week-end pour frapper le centre de Makeïevka. Malheureusement, une jeune fille a péri », a annoncé ce 8 février sur sa chaîne Telegram le chef de la RPD, Denis Pouchiline. « D’après les données préliminaires, cette frappe a fait dix blessés, dont un enfant », a-t-il ajouté. « En se retirant, l’ennemi s’évertue à se venger sur ceux sur lesquels il le peut encore : la population civile », a-t-il fustigé.
« Il y a des victimes, des équipes médicales d’urgence travaillent sur les lieux », a rapporté, un peu plus tôt ce 8 février, une source de l’agence TASS au sein des services d’urgence, précisant que la frappe ukrainienne avait touché le secteur de la gare routière. Selon l’agence RIA Novosti, le bilan s’élèverait à un mort et trois blessés.
Des chaînes Telegram locales ont relayé les images du site de l’impact, peu après la frappe, où l’on peut voir un épais panache de fumée noire s’élever du pied d’une barre d’immeubles dont les vitres ont été soufflées, ou encore un corps dans les gravats.
Dans un communiqué publié sur son site, Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a dénoncé un « acte criminel de terrorisme », fustigeant le soutien militaire apporté à Kiev par les chancelleries occidentales. « Aux côtés des néonazis ukrainiens, les dirigeants des pays occidentaux portent la responsabilité de cette situation, en continuant obstinément et de manière irresponsable à fournir des armes aux forces armées ukrainiennes », a ajouté la diplomate.