Citant des sources gouvernementales, les médias des Présides occupés indiquent que P. Sánchez assistera à la cérémonie d’inauguration de cet hôpital, qui a commencé à offrir des services partiels. Ce projet voit le jour 19 ans après son annonce lors d’une visite de José Luis Rodríguez Zapatero, ex-Premier ministre décalré pro-marocain.
Cette visite s’inscrit dans le cadre du déplacement de P. Sánchez le 23 mars 2022 dans les Présides revendiqués par le Maroc, marquant une nouvelle étape dans les relations avec le Maroc après le changement de position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental.
De son côté, le Parti populaire (PP-opposition) a qualifié l’ouverture de l’hôpital de « simple spectacle et de propagande politique ». Isabel Moreno, sénatrice de Melilla, a souligné que des sections essentielles de l’hôpital, telles que les lits d’hospitalisation, l’unité de soins intensifs et le service d’urgence, ne sont pas encore opérationnelles, affirmant que l’objectif principal de cette ouverture est « de prendre une photo et de couper le ruban ».
Sumar s’agite
En parallèle, force est de souligner que le groupe parlementaire Sumar a déposé un projet de loi visant à interdire toute forme d’accords et de coopérations entre les administrations espagnoles et les pays occupant illégalement des territoires. Cette initiative cible particulièrement le Maroc, accusé d’« occuper le Sahara occidental », ainsi qu’Israël pour son occupation des territoires palestiniens, lit-on dans des médias ibériques.
Le projet de loi propose d’interdire aux entreprises espagnoles de s’engager dans des activités commerciales, financières ou d’investissement qui soutiendraient, directement ou indirectement, la continuation des implantations illégales dans ces territoires. Ces activités sont qualifiées de « pillage à l’encontre des peuples sahraoui et palestinien ».
L’initiative demande la rupture de toute coopération — qu’elle soit économique, militaire, culturelle ou autre — avec ces pays. Elle exige également que les entités publiques espagnoles annulent tout accord antérieur et interdit l’établissement de représentations diplomatiques ou la signature de traités internationaux concernant les territoires occupés.
Tesh Sidi, parlementaire espagnole d’origine sahraouie et membre du parti de gauche, a précisé que ce projet de loi s’appuie sur les résolutions des Nations Unies et de la Cour de justice de l’Union européenne, notamment en ce qui concerne le Sahara occidental. Le texte s’applique également à la cause palestinienne et exhorte le Parti socialiste espagnol à le soutenir pour exercer une pression économique sur le Maroc et Israël.