La plus haute instance électorale du Guatemala a statué en faveur du parti Semilla et appelé au respect des résultats du vote. La décision de suspendre les statuts du mouvement, prise par un juge du registre citoyen dans le cadre d’une enquête sur de potentielles irrégularités dans la formation du parti il y a deux ans, a été annulée jusqu’à la fin du processus électoral, le 31 octobre.
Bernardo Arevalo a dénoncé la tentative d’un coup d’État fomenté depuis les propres institutions du pays par « un groupe de politiques et fonctionnaires corrompus qui refusent d’accepter le résultat du vote ». Il accuse nommément des procureurs et des juges qui serviraient une mafia politique, ajoute-t-il dans un communiqué.
B. Arevalo, issu d’un petit parti jeune et dénonçant la corruption, a été élu à la surprise générale au Guatemala, face aux autres candidats de l’extrême droite conservatrice.
Durant le week-end du 2-3 septembre, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays. Les Guatémaltèques sont descendus dans la rue pour apporter leur soutien à celui qu’ils ont choisi comme président. B. Arevalo a été élu en août par une importante majorité, mais le Guatemala est rongé par la corruption politique. Et même si cette décision du tribunal électoral est un signal positif pour son accession à la présidence, le temps sera encore long jusqu’à la passation de pouvoir prévue dans quatre mois, le 14 janvier 2024.