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Présidentielle au Brésil : La victoire de Lula ne fait plus de doute

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L’ancien président Luiz Inacio Lula da Silva est de retour. Il a été élu, dimanche 30 octobre, à la tête du Brésil avec 50,90% des voix, selon les résultats définitifs, contre 49,10% pour Jair Bolsonaro, chef d'État sortant d'extrême droite. La figure de la gauche brésilienne commencera son troisième mandat le 1er janvier 2023.

Après le dépouillement de 98,95% des voix, le Tribunal supérieur électoral (TSE) a déclaré, dimanche soir, L.I. Lula da Silva victorieux du scrutin présidentiel qui s’est joué sur le fil du rasoir. Avec environ 49,10% des suffrages, J. Bolsonaro devient le premier président sortant du pays à échouer à se faire réélire.

L’écart entre les deux opposants est très court, dans un pays de 215 millions d’habitants dont près de 156 millions d’électeurs obligés de s’exprimer, le vote étant obligatoire. La marge est bien plus étroite que ce que prédisaient les sondages, qui avaient déjà sous-estimé le score de J. Bolsonaro avant le premier tour.

Le président sortant n’a pas encore réagi aux résultats. Selon le quotidien Folha de São Paulo, depuis sa défaite, il s’est enfermé seul avec son fils dans le palais présidentiel, refusant de parler à ses ministres par téléphone et de les recevoir. Au début de la campagne, il avait menacé de ne pas reconnaître les résultats, mettant notamment en cause le système de vote électronique. Il a ensuite modéré son propos au fur et à mesure, affirmant finalement que « celui qui a le plus de voix gagne, c’est la démocratie ».

En revanche, certains de ses proches comme Arthur Lira, président de la Chambre des députés, ont reconnu rapidement la défaite de leur candidat. Il faut « tendre la main à nos adversaires, débattre, construire des ponts », a déclaré A. Lira. Les réactions saluant la victoire de Lula ont été rapides et unanimes. En Amérique latine, bien sûr : celles des présidents de l’Argentine, du Chili, de l’Équateur, du Venezuela, du Mexique, etc. « Un temps d’espoir et un avenir qui commence aujourd’hui », a déclaré Alberto Fernandez à Buenos Aires. Et ailleurs aussi : le président américain Joe Biden a adressé ses « félicitations à Luiz Inacio Lula da Silva pour son élection à la présidence du Brésil à la suite d’élections libres, justes et crédibles », le chef de l’État français Emmanuel Macron pour qui ce résultat ouvre « une nouvelle page de l’histoire du Brésil », le président russe Vladimir Poutine qui souhaite, lui, une « coopération constructive ».

La campagne a été mouvementée et le meurtre, vendredi, d’un ancien élu du Parti des travailleurs (PT), près de Sao Paulo, n’aura pas empêché les partisans de Lula de persister à croire en leur chance. Des alliés de Lula ont déclaré que des policiers avaient arrêté des bus transportant des électeurs alors que les autorités électorales avaient interdit de telles actions. Des médias ont rapporté que ces opérations avaient eu lieu principalement dans le nord-est du pays, région favorable à Lula. Et ce, sur mandat de la police des routes, dont le chef a appelé à voter pour J. Bolsonaro dans une publication sur les réseaux sociaux, avant de la supprimer. Le Tribunal supérieur électoral (TSE), chargé de l’organisation des élections, a toutefois déclaré qu’aucun électeur n’avait été empêché de voter et a refusé de prolonger l’ouverture des bureaux de vote.

« Ce n’est pas une victoire pour moi, ni pour le PT ni pour les partis qui m’ont soutenu dans cette campagne ; la victoire appartient au peuple brésilien. C’est la victoire d’un immense mouvement démocratique qui s’est formé au-dessus des partis politiques, des intérêts personnels, des idéologies, pour que la démocratie gagne », a déclaré le leader du PT qui, fait singulier, entamera, le 1er janvier 2023, un troisième mandat à la tête du pays.

“Notre engagement le plus urgent est d’éliminer à nouveau la faim”, ajoute Lula, promettant de protéger l’Amazonie et déclarant : “Nous sommes un seul peuple.” Il n’y a pas “deux Brésil”,affirme-t-il.

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