C’est dans cette atmosphère que Washington a choisi de dévoiler son soutien inconditionnel à Israël qui poursuit sa guerre génocidaire dans l’enclave palestinienne. L’administration US annonce un contrat militaire de 8 milliards de dollars au profit d’Israël. La vente qui doit encore être approuvée par le Congrès, comprend notamment des munitions de défense anti-aérienne. Elle intervient peu avant le départ de Joe Biden de la Maison Blanche et le retour de Donald Trump, également un fervent allié d’Israël dans sa guerre à Gaza, et malgré l’opposition d’organisations de défense des droits humains et de certains élus démocrates.
Dans la bande de Gaza, la résistance ne faiblit pas. Ainsi, les brigades de Abou Ali Mustapha, avec le concours des Kataeb Al Ansar ont lancé une salve de missiles sur un centre de commandement israélien à Johr al-Dik. Pour leur part, les Brigades Al-Qods ont montré une vidéo immortalisant l’explosion d’une maison dans laquelle un groupe de soldats israéliens se sont introduits à l’est de Jabalia. En outre, une roquette est tombée dans la colonie d’Eretz alors que les médias israéliens parlent de 4 roquettes lancées depuis l’enclave palestinienne. Au cours des dernières 72 heures, pas moins de 94 raids ont été effectués par l’armée de l’air israélienne contre plusieurs zones gazaouies faisant 184 martyrs. Au moins 60 Palestiniens ont été tués et 14 autres sont portés disparus après que des frappes aériennes israéliennes aient ciblé samedi plusieurs zones de la ville de Gaza, Deir al-Balah, et la ville du sud de Khan Younès. Une source médicale a indiqué que 11 Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lors d’une frappe aérienne sur une maison dans le quartier de Shujaiya, à l’est de la ville de Gaza. Trois autres Palestiniens ont été tués et d’autres blessés lorsqu’un drone israélien a ciblé un véhicule à Deir al-Balah, dans le centre de Gaza, ont rapporté des médecins. La Défense civile palestinienne a déclaré dans un communiqué que ses équipes ont récupéré les corps de six personnes tuées lorsqu’une frappe israélienne a visé un véhicule civil dans la zone de Satar Est à Khan Younès.
Dans une autre attaque, trois membres de la famille Shubaki – un homme, sa femme et leur enfant à naître – ont été tués lorsque des frappes israéliennes ont frappé leur maison à l’ouest de la ville de Gaza, selon un autre communiqué de la Défense civile. Des médecins ont confirmé la mort d’un homme palestinien après une frappe aérienne dans la zone des Tours du Renseignement, au nord-ouest de la ville de Gaza. Un autre communiqué a indiqué que les équipes de secours ont réussi à extraire deux blessés des décombres d’une maison appartenant à la famille Ghoula dans le quartier de Shujaiya, mais qu’elles n’ont pas pu récupérer 11 autres personnes piégées sous les débris, qui restent portées disparues.
À Khan Younès, le bilan des victimes d’un bombardement ayant ciblé la maison des familles Sharif et Mujayda dans le quartier de Mawasi s’est alourdi à trois morts, dont un enfant. Dix autres personnes ont été blessées. Deux Palestiniens ont été tués dans le district nord de Rafah lors d’une frappe distincte, et un homme est décédé des suites de blessures subies lors d’un bombardement antérieur à Khan Younès, dans le centre de la ville. Neuf autres Palestiniens ont été blessés lors d’une frappe aérienne séparée sur une maison à Mawasi, Khan Younès, a ajouté la même source.
Hôpitaux HS
L’armée israélienne a également bombardé l’Hôpital indonésien, situé dans le nord de Gaza, et a continué à démolir des structures à Beit Hanoun et au camp de réfugiés de Jabalia. Ladite structure sanitaire a été déclarée inopérante samedi. La veille vendredi, plusieurs membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont exprimé leurs préoccupations concernant les attaques israéliennes contre les hôpitaux dans la bande de Gaza. « Le ciblage délibéré des hôpitaux, du personnel médical, des patients et des blessés défie tous les principes du droit humanitaire et n’a aucune justification », a déclaré Asim Iftikhar, ambassadeur du Pakistan auprès de l’ONU, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient.
Cette réunion a eu lieu à la suite du raid de la semaine dernière contre l’hôpital Kamal Adwan et l’arrestation arbitraire et de la détention de son directeur, Hussam Abu Safiya. Le diplomate pakistanais a affirmé qu’aucun endroit sur Terre n’est soumis à une violation aussi flagrante du droit humanitaire international que Gaza, soulignant que les actions israéliennes sont injustifiables et nécessitent une réponse immédiate. « L’ampleur de cette campagne génocidaire est stupéfiante. Son intention, indiscutable. Les maisons, les écoles, les hôpitaux et même le patrimoine culturel de Gaza sont en ruines. Même l’ONU et son personnel n’ont pas été épargnés. Ce n’est pas une guerre », a-t-il déclaré. « C’est une campagne d’éviction, de nettoyage ethnique et d’anéantissement, le bombardement indiscriminé de civils et la destruction systématique d’infrastructures critiques ne sont pas des incidents isolés. Ce sont des actes calculés visant à effacer un peuple entier de sa terre natale », a-t-il ajouté. L’ambassadeur a également appelé le Conseil à assumer ses responsabilités et à ne pas fermer les yeux sur cette tragédie, car « le silence est une complicité », a-t-il ajouté.
Nicolas de Rivière, ambassadeur de France auprès de l’ONU, a affirmé que son pays condamne les récentes opérations militaires israéliennes ciblant plusieurs hôpitaux, en particulier celui de Kamal Adwan. « Israël doit respecter le droit international humanitaire. Cela nécessite le respect et la protection du personnel médical et des infrastructures », a-t-il déclaré. Appelant Israël à permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, il a souligné que tous les points de passage doivent être ouverts et que les convois humanitaires et le personnel doivent être protégés.
Amar Bendjama, ambassadeur permanent de l’Algérie, a indiqué que l’agression israélienne en cours contre le peuple palestinien, notamment à Gaza, a un « objectif clair et alarmant », à savoir le « nettoyage ethnique », en particulier dans le nord de Gaza. « L’occupant israélien cherche à éroder la résilience du peuple palestinien. Nous devons agir ensemble pour mettre fin à cette tragédie », a-t-il déclaré tout en appelant le Conseil à exiger un cessez-le-feu « immédiat, inconditionnel et permanent » à Gaza.
Dorothy Shea, représentante adjointe permanente des États-Unis auprès de l’ONU, a affirmé qu’il est inconcevable de laisser les civils sans hôpitaux fonctionnels ni soins médicaux adéquats. « Il est crucial qu’Israël respecte le droit international humanitaire et prenne toutes les mesures possibles pour prévenir les dommages aux civils, notamment en ce qui concerne les patients recevant des soins à l’hôpital Kamal Adwan et les professionnels de santé dédiés aux soins de la population », a-t-elle ajouté.
Les États-Unis ont clairement fait savoir à Israël qu’il doit faire davantage pour remédier à ces lacunes humanitaires évitables, a précisé la diplomate US. Sans plus.
Vasily Nebenzya, ambassadeur de la Russie auprès de l’ONU, a exprimé la « vive inquiétude » de Moscou face aux bombardements et aux tirs israéliens en cours sur des objets civils dans le territoire de la bande de Gaza. Appelant Israël à respecter le droit international humanitaire, il a insisté sur le fait que les hôpitaux ne doivent pas devenir des champs de bataille. « Ils ne doivent pas être utilisés à des fins militaires. Et les travailleurs médicaux doivent avoir la possibilité d’accomplir leur devoir civil et moral sans entrave », a-t-il ajouté.
Echec israélien
Haim Ramon, ancien ministre israélien, a estimé que « les succès obtenus par l’armée israélienne sur les champs de guerre à l’extérieur de Gaza confirment la profondeur de l’échec de la bande de Gaza, après l’incapacité d’atteindre l’objectif principal de la guerre, qui est de renverser le pouvoir du Hamas et éliminer sa capacité militaire ». Il a souligné, dans un article paru dans les colonnes du journal israélien Maariv, que « la force militaire du Hamas est toujours opérationnelle et que son régime civil s’étend toujours dans toute la bande de Gaza, malgré les frappes sévères et la mort de Yahya Sinwar et Ismail Haniyeh, en plus de milliers de combattants ».
L’ancien ministre israélien a déclaré que le Hamas « contrôle toujours toutes les zones où l’armée israélienne n’est pas présente, maintient une force militaire importante, détient 100 prisonniers et mène des combats efficaces contre les forces israéliennes ». Il a souligné la capacité du Hamas à tirer des roquettes sur Israël ajoutant « jusqu’à cette semaine, des roquettes ont continué à tomber depuis la bande de Gaza, comme si nous n’y avions pas combattu depuis 15 mois ».
H. Ramon a souligné que la guerre dans la bande de Gaza « constitue un échec stratégique retentissant », expliquant que cet échec « est le résultat d’un mauvais plan stratégique et de l’incapacité des dirigeants militaires et politiques à tirer des leçons et à adopter un plan stratégique alternatif ».
L’occupation israélienne a alloué une somme supplémentaire de 150 millions de dollars à son budget de propagande pour l’année 2025, dans le but de remodeler l’opinion publique mondiale sur le génocide qu’elle commet dans la bande de Gaza, selon le Knesset.
Selon le site Middle East Monitor, cette augmentation, estimée à 20 fois plus, vise à renforcer le discours israélien, à justifier la guerre contre la bande de Gaza et à présenter la lutte palestinienne comme « antisémite ». Cette justification consiste à décrire la lutte palestinienne comme « une forme de terrorisme nazi, visant à éliminer les Juifs et à promouvoir l’islamophobie dans les pays européens », dans une tentative de présenter la lutte palestinienne comme « similaire de celle de Daech ».
Le site explique que « cette mesure vise à mettre fin à la sympathie ou au soutien à la cause palestinienne et à justifier le génocide commis par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza ».
Commentant cette augmentation, le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar a affirmé que « les efforts de propagande et de sensibilisation israéliens n’ont pas reçu les ressources et les outils essentiels et vitaux dont ils ont besoin depuis des décennies ».