Une baisse a été constatée dans les opérations du Hezbollah contre l’entité sioniste depuis la riposte massive de dimanche dernier qui a ciblé entre autres des sièges sensibles en charge du renseignement et de la cyberguerre, non loin de Tel-Aviv. Globalement, les opérations menées par la résistance libanaise se chiffraient à douze par jour. Mais il faut dire que le front libano-palestinien, caractérisé par des échanges de tirs de part et d’autre, a été activé par le Hezbollah dans le cadre de la solidarité avec le Hamas dans la bande de Gaza et ce depuis le 8 octobre, soit au lendemain de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa ». L’évaluation de la riposte du Hezbollah laisse augurer de l’élimination d’un général israélien en charge de l’Unité 8200. Tel-Aviv garde, pour l’heure, le silence sur les dégâts causés par les drones libanais.
A signaler qu’àl’occasion du septième anniversaire de la « deuxième Libération », le Hezbollah a adressé ses félicitations à tous les Libanais, soulignant que « c’est l’histoire de la victoire du Liban, de son peuple, de son armée et de sa résistance contre les groupes armés takfiris et leur expulsion des frontières de la patrie ».
Dans un communiqué publié mercredi 28 août, il a notamment salué « notre honorable peuple de la Békaa, qui a sacrifié ses chers dans la bataille de l’honneur et de la dignité ».
Le Hezbollah a souligné que « l’anniversaire de la deuxième Libération est une occasion historique pour revivre le concept de la véritable unité nationale dans sa forme la plus fine et d’en tirer les leçons les plus profondes et les plus importantes pour faire face à l’agression et à l’occupation ».
Le communiqué ajoute que « la guerre de libération des Jrud, menée par la résistance et l’armée libanaise, en coopération avec l’armée arabe syrienne, a permis de débarrasser le Liban du terrorisme des groupes terroristes takfiris qui ont menacé la sécurité et la stabilité du Liban ainsi que la sécurité de notre région au service du projet sioniste-américain ». Comme il rappelle que « l’anniversaire de cette année coïncide avec le Déluge d’Al-Aqsa et l’épopée héroïque menée par le peuple palestinien résistant et opprimé, qui se plaint du manque de partisans, à l’exception des fronts de soutien qui déploient les efforts en faveur de la vérité face au mensonge et à l’agression. Et ils sont déterminés plus que jamais à poursuivre cette voie ».
Le Hezbollah a conclu que « le 28 août de chaque année, l’occasion de la deuxième Libération, restera un phare rappelant les grands sacrifices consentis par les martyrs de la Résistance islamique au Liban, l’armée libanaise, l’armée arabe syrienne et l’honorable peuple de la Bekaa, en particulier les familles des martyrs. Ce jour glorieux restera immortel dans l’histoire de notre pays et de notre peuple ».
La douleur du Nord
A signaler que le journal israélien Yedioth Ahronoth a révélé le nombre de soldats israéliens arrivés au centre médical Galilée à Nahariya et à l’hôpital Ziv à Safed pour y être soignés, notant que « plus de 5 650 soldats israéliens ont été blessés par les tirs de la résistance islamique au Liban et par les maladies sur le front nord, depuis 7 octobre 2023 ». Il a ajouté que « les directeurs des deux hôpitaux craignent l’absence d’un horizon clair pour la fin de la guerre et des affrontements sur le front nord. Ils ont déclaré : 11 mois sous terre et nous n’en voyons pas la fin ».
Salman Zarqa, directeur de l’hôpital Ziv, a affirmé que « les jours de bataille ne sont pas encore arrivés », révélant « qu’environ 450 Israéliens blessés par les opérations du Hezbollah ont été soignés (…) Je ne parle pas d’incidents opérationnels, je parle de tirs, d’éclats d’obus et de victimes directes. Ce sont des chiffres très importants ». Il a ajouté « qu’Israël n’a jamais été habitué à autre chose que des guerres à court terme, alors que la bataille a duré aujourd’hui 11 mois », appelant à « un équilibre entre les traitements d’urgence et la préparation à soigner de nombreux blessés ».
S. Ziv a souligné que « concilier les deux questions est épuisant et difficile, surtout quand on n’en voit pas la fin ».
Massad Barhoum, directeur du centre médical Galilée à Nahariya, rejoint les propos de son collègue en réitérant « qu’il n’en voit pas la fin ». Plus, « personne ne nous a préparés à rester dans la clandestinité pendant 11 mois. C’est un très, très grand défi », a-t-il dit. Ajoutant que « son centre a accueilli environ 1 700 soldats blessés, en plus de 3 500 autres soldats du front nord, dus à d’autres maladies ».
Enfin, il a mis en garde contre « l’incapacité du système médical à soigner les blessés, malgré la préparation des hôpitaux de la région », révélant que « de nombreux blessés réclament d’être soignés, loin de la frontière avec le Liban ».