Selon la radio de l’armée d’occupation israélienne, 24 missiles ont été lancés depuis le sud du Liban vers la Galilée occidentale. Les sirènes ont retenti dans les colonies de Chtoula, Evan Menachem, Natova et Zarit en Galilée occidentale, a-t-on précisé de même source.
La chaîne israélienne 12 a pour sa part fait état « d’un tir de missile antichar lancé depuis le Liban vers une colonie en Galilée occidentale ».
Parallèlement, le Hezbollah a affirmé dans un communiqué qu’« en soutien à notre fidèle peuple palestinien dans la bande de Gaza et en soutien à sa vaillante et honorable résistance, la Résistance islamique, a ciblé à 8h30 ce vendredi 22/12/2023 les attroupements des soldats ennemis à proximité de la caserne de Shomera (village libanais occupé de Tarbikha) avec des missiles et des tirs d’artillerie, causant des pertes directes ».
Les médias israéliens ont fait état d’éventuelles pertes. Ajoutant qu’un bâtiment a été touché par un missile tiré depuis le Liban contre la colonie de Shomera.
Par ailleurs, le quotidien israélien Maariv a révélé que 86 des 155 bâtiments de la colonie d’Al-Manara ont été totalement détruits par les tirs du Hezbollah depuis le début de la guerre, le 8 octobre. « Une fois qu’ils nous diront que l’affaire est réglée, une grande partie de la population n’aura plus aucun endroit où retourner », a résumé au quotidien un des habitants de cette colonie. Pour les médias israéliens, « ceux qui en paient le prix sont les résidents des colonies de la région frontalière nord qui ont quitté leurs foyers ». Les médias ne se font désormais plus de mystère : « Israël et le Hezbollah poursuivent la bataille à l’intérieur des frontières dictées par le parti, et il semble que les capacités du Hezbollah n’aient pas été affectées pendant cette bataille ». Du côté militaire, l’affaire est aussi loin d’être concluante. « Nous nous sentons comme des canards sur un champ de tir, et la séquence des événements s’accélère », ont confié aux médias israéliens des officiers et soldats à la frontière avec le Liban,
En outre, le média de guerre de la Résistance a publié un résumé de ses 8 opérations menées jeudi 22 décembre. Ainsi, dans le secteur Est, la colonie de Kiryat Shmona (la ville occupée d’Al-Khalisa) a été bombardée par une salve de roquettes Katioucha en réponse au ciblage continu par l’ennemi israélien des villages et des maisons des civils au sud-Liban. Le Hezbollah confirme ainsi sa « tolérance zéro » face à tout dommage causé aux civils. La preuve, les colonies de Metulla et Ramot Naftali (village libanais occupé de Nabi Yosha’) ont aussi été visées par des missiles, endommageant plusieurs bâtiments résidentiels.
En outre, des centres d’attroupements de soldats israéliens dans les fermes libanaises occupées de Chebaa ont été visés par des missiles et des armes d’artillerie, provoquant des pertes directes.
Le Hezbollah a aussi assuré avoir mené une attaque aérienne avec trois drones d’attaque lancés simultanément contre les attroupements ennemis établies dans les fermes libanaises occupées de Chebaa, atteignant avec précision leurs cibles. Enfin, la caserne Ramim (village libanais occupé de Hounin) et un rassemblement de soldats ennemis à proximité ont été visés avec des armes appropriées, y causant des pertes confirmées.
Au niveau du secteur Ouest, des missiles incendiaires ont été tirés sur les forêts de Branit en réponse à l’incendie provoqué par l’ennemi de la forêt Al-Raheb.
En outre, les colonies de Doviv et Avivim (le village libanais occupé de Salha) ont été bombardées avec des armes appropriées, y causant des pertes confirmées en réponse aux attaques de l’ennemi israélien contre des villages et des maisons civiles qui ont entrainé le martyre de la citoyenne Nihad Moussa Mouhanna et la blessure de son mari. Enfin, la position Al-Jardah a été ciblée avec des armes appropriées.
Par ailleurs, la Résistance a annoncé vendredi, le martyre de deux de ses combattants sur la voie d’Al-Qods.
Les conditions de N. Mikati
Le Liban est prêt à appliquer une résolution onusienne qui éloignerait le Hezbollah de la frontière avec la Palestine occupée, mais à condition qu’Israël arrête ses attaques et se retire de secteurs revendiqués par Beyrouth, a affirmé vendredi le Premier ministre libanais.
Eli Cohen, chef de la diplomatie israélienne, avait affirmé dimanche qu’il fallait « obliger le Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani », à une quarantaine de km de la frontière, soit par la voie diplomatique, soit « par la force ».
Les échanges de tirs entre « Israël » et la branche armée du Hezbollah sont quotidiens à la frontière depuis le lancement de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza suite à l’opération du Hamas le 7 octobre, déclenchée par une attaque sans précédent contre des positions militaires israéliennes et des colonies dans l’enveloppe de Gaza. Entre le 8 octobre et le 14 décembre, le Hezbollah a revendiqué plus de 500 opérations anti-israéliennes et 120 martyrs parmi ses combattants.
L’armée d’occupation israélienne assure que seuls 11 militaires ont été tués.
Evoquant cette situation tendue dans le sud du pays, le Premier ministre libanais Najib Mikati a affirmé : « la solution existe, c’est l’application des résolutions internationales », dont la 1701.
« Nous sommes entièrement prêts à nous engager à leur application, à condition que la partie israélienne s’y engage également et se retire, conformément aux lois et résolutions internationales, des territoires occupés », a-t-il ajouté à la presse.
Selon le bureau de N. Mikati, il faisait référence à des territoires encore occupés par Israël après son retrait du sud du Liban en 2000 : les fermes de Chebaa, les collines de Kfar Chouba et une partie du village Al Ghajar.
Israël insiste aussi sur la nécessité pour le Liban d’appliquer la résolution 1701, adoptée pour mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah en 2006. Ce texte stipule que seules l’armée libanaise et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) soient déployées entre la frontière et le fleuve Litani.