Cette réunion a rassemblé plus de 60 experts de la migration, de la mobilité humaine et du développement, dont des gouvernements nationaux et locaux, des agences des Nations Unies, des donateurs, des acteurs du secteur privé et des organisations de la société civile de 11 pays pour discuter des progrès réalisés, des voies à suivre et des visions permettant de tirer parti de la migration pour atteindre les Objectifs du développement durable (ODD).
Les pays participants à la réunion du conseil du programme, financé par la coopération suisse au développement (DDC) et mis en œuvre conjointement par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), sont le Maroc, Bangladesh, l’Équateur, Jamaïque, Kirghizstan, Moldavie, Népal, Philippines, Sénégal, Serbie et la Tunisie.
Les gouvernements nationaux et les représentants locaux se sont réunis pour discuter des progrès réalisés, partager les bonnes pratiques et identifier des solutions pour que les migrations aient un impact positif sur le développement durable de leur pays, en libérant le potentiel de la mobilité humaine au service de la prospérité, l’égalité et la paix. Lancé en 2019, le programme mondial OIM-PNUD en est à la phase III d’un effort de longue date visant à ouvrir la voie à une méthodologie plus intégrée de la gouvernance des migrations, à promouvoir la cohérence des politiques et à favoriser les bénéfices pour les communautés, conformément aux priorités de développement nationales et locales.
Le programme vise à montrer dans quelle mesure l’intégration de la migration dans les politiques de développement et dans les autres politiques sectorielles donne des résultats sur le terrain qui contribuent directement à l’atteinte des ODD de l’agenda 2030, faisant ainsi le lien entre la politique et la pratique. Des initiatives concrètes, conçues dans une logique d’évolutivité et d’appropriation par les gouvernements, sont déployées pour y parvenir et favoriser de nouvelles opportunités pour les migrants et tous les membres de la communauté grâce à un renforcement de secteurs de l’éducation, de l’emploi, de la santé et de la sécurité sociale.
Les 11 pays présents ont réalisé des progrès notables à ce jour pour mettre la gouvernance des migrations au service du développement durable, notamment à travers la création d’entreprises dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima ou l’amélioration de l’employabilité des jeunes. Dans la région de l’Oriental, des femmes, des enfants, y compris des migrants, ont eu accès à des services psychosociaux et sanitaires essentiels grâce à deux nouveaux centres de consultation.
Adoptant une approche gouvernementale et sociétale, le Programme mondial permet un engagement multipartite qui place la mobilité au cœur des objectifs mondiaux. Les discussions entre experts portent sur une série de sujets essentiels qui permettront d’élargir les connaissances mondiales sur les liens entre la gestion des migrations et le développement durable, notamment sur la manière dont les pays ont intégré les migrations dans leurs politiques. Les échanges portent également sur les bonnes pratiques permettant d’assurer une programmation et une élaboration des politiques fondées sur des données probantes, grâce à des données migratoires désagrégées, et une coordination entre les différentes politiques et services aux niveaux national et local et en lien avec la diaspora, les organisations de migrants et les acteurs secteur privé.
Le Programme mondial OIM-PNUD sur la migration au service du développement durable vise à tirer parti des avantages en matière de développement et à réduire les effets négatifs de la migration pour les communautés d’accueil et d’origine, les migrants et les membres de leur famille afin de soutenir la réalisation des ODD de l’Agenda 2030.