« Le gouvernement du Niger, prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple, décide en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des États-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger », a indiqué Amadou Abdramane, porte-parole du gouvernement nigérien.
Dans ce communiqué, lu samedi soir à la télévision nationale, A. Abdramane précise que la présence militaire US est « illégale » et « viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques ».
Selon Niamey, cet accord qualifié « d’injuste » a été « imposé unilatéralement » par les Etats-Unis, via une « simple note verbale », le 6 juillet 2012. Cette décision survient peu après le départ d’une délégation US menée par Molly Phee secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines.
Les Etats-Unis comptent un peu plus de 1.000 soldats au Niger engagés sous la bannière de lutte contre le djihadisme et une importante base de drones à Agadez (centre).
Rapidement après leur arrivée au pouvoir en juillet 2023, les généraux de Niamey avaient dénoncé des accords de coopération militaire avec la France. Les derniers soldats français ont quitté le Niger le 22 décembre.
Après la rupture par Niamey de l’accord militaire avec Washington, les troupes US n’ont pas le droit de procéder à des exercices ou de circuler dans le pays, a ajouté la source.
Il faut maintenant que les Américains proposent au gouvernement un plan de retrait, car Niamey ne sait pas de quoi dispose Washington dans le pays, a insisté la source.
