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Moscou et Pékin renforcent leur coopération : Et dénoncent l’imperium US

Le président russe a déclaré mardi voir « des possibilités illimitées » dans la coopération russo-chinoise, en préambule d'un dîner d'État organisé au Kremlin avec son homologue chinois Xi Jinping. La même volonté est aussi exprimée côté chinois.
Moscou et Pékin renforcent leur coopération

Au deuxième jour de la visite du président chinois à Moscou, place à la coopération économique entre Pékin et Moscou élevée au rang de la « priorité » pour la Russie, a déclaré Vladimir Poutine à l’issue de discussions au Kremlin avec son homologue chinois Xi Jinping. « Je suis certain que la coopération russo-chinoise a des possibilités et des perspectives vraiment illimitées », a-t-il ensuite ajouté, selon des images retransmises à la télévision russe.

V. Poutine a indiqué que Russie, Chine et Mongolie avaient finalisé des accords sur un projet de gazoduc «Force de Sibérie 2» – destiné à effectuer des livraisons vers la Chine et que Moscou était par ailleurs disposé à accroître les exportations de pétrole vers la Chine.  Privé de son débouché européen pour son gaz, la Russie cherche à le vendre à la Chine. Il existe déjà un gazoduc reliant les deux pays, mais de taille limitée. Le nouveau projet devrait permettre à la Russie d’écouler 50 milliards de mètres cubes de gaz par an, mais il va prendre des années à se concrétiser.

V. Poutine a aussi fait savoir que Moscou était prêt à aider les entreprises chinoises à s’installer en Russie pour remplacer les firmes occidentales ayant quitté le pays des suites du conflit en Ukraine.

Sur un autre plan, la Chine, qui a proposé en février un plan de paix pour le conflit ukrainien, est « guidée constamment par les principes de l’ONU […] et cherche un règlement pacifique », a déclaré le leader chinois, selon ses propos traduits en russe, à l’issue des pourparlers au Kremlin. « Nous sommes toujours pour la paix et le dialogue », a-t-il souligné. Ce plan de paix proposé par la diplomatie chinoise était aussi au menu des discussions. Ce document a été publié par la Chine le 24 février, un an jour pour jour après le déclenchement du conflit. Mais ce document qui tient en douze points ne propose aucune mesure concrète. Ce plan de paix est une liste très vague de formules convenues, qui pourrait se résumer à son premier paragraphe : « Avant tout, écrit Pékin, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de tous les pays doivent être effectivement garanties. »

La Chine précise tout de même que le dialogue et les négociations restent les seules solutions, et insiste sur la protection des civils, ainsi que la nécessaire sécurité des centrales nucléaires. Quant aux sanctions visant la Russie, elle les juge contre-productives. La politique de pression maximale, conclut Pékin, ne fait que créer de nouveaux problèmes. La Russie et la Chine se disent également « préoccupées » par la présence grandissante de l’Otan en Asie, ont déclaré les présidents des deux pays ce mardi 21 mars : « Les deux parties sont très préoccupées par le renforcement grandissant des liens entre l’Otan et les pays de la région Asie-Pacifique concernant les questions militaires et celles de la sécurité », ont indiqué V. Poutine et J. Xi, en accusant l’Alliance atlantique de « saper la paix et la stabilité régionale ». Moscou et Pékin « sont contre la formation des blocs fermés exclusifs dans la région d’Asie-Pacifique », ont-ils souligné, en dénonçant « l’influence négative de la stratégie des États-Unis guidés par une mentalité de la Guerre froide […] sur la paix et la stabilité dans cette région ».

La Russie et la Chine ont également exprimé leur « forte préoccupation » face à d’éventuels « conséquences et risques pour la stabilité stratégique dans la région d’Asie-Pacifique » en raison des projets de l’alliance entre les États-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni (Aukus) de construire des sous-marins nucléaires. Moscou et Pékin «appellent résolument les membres de ce partenariat à remplir strictement leurs engagements sur la non-prolifération […] et soutenir la paix régionale », ont-ils déclaré.

« Nous estimons que de nombreux points du plan de paix proposé par la Chine […] peuvent servir de base pour un règlement pacifique, quand ils y seront prêts, à l’Occident et à Kiev. Toutefois, nous n’observons pas pour l’heure une telle disposition de leur côté », a ainsi déclaré le président russe. Enfin, dans une déclaration commune, les deux chefs d’Etat ont également réaffirmé qu’une guerre nucléaire ne devait « jamais être déclenchée ». Dans ce document, les deux leaders font part de leurs inquiétudes quant aux « activités militaires biologiques des Etats-Unis, menées sur leur territoire national et au-delà ». Les deux dirigeants accusent les Etats-Unis de « saper » la sécurité mondiale, en cherchant à déployer des missiles dans plusieurs pays du monde afin de « conserver un avantage militaire unilatéral ».

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