Le ministère syrien a indiqué dans ses deux messages répercutés par l’agence officielle SANA que « la République arabe syrienne réaffirme qu’elle se réserve le droit de répondre par les moyens appropriés établis par le droit international et la charte de l’ONU face à ces agressions israéliennes répétées et réitère sa réclamation au Conseil de sécurité et au Secrétariat de l’ONU pour qu’ils assument leurs responsabilités en vertu de la Charte, condamner cette nouvelle agression israélienne et imposer à Israël le respect des résolutions du Conseil de sécurité ».
Le ministère a souligné que l’agression israélienne répétée contre la Syrie et l’incapacité du Conseil de sécurité à prendre les mesures nécessaires pour empêcher la poursuite de cette agression, ainsi que son incapacité à la condamner, signifient l’absence du Conseil de sécurité dans l’exercice de ses responsabilités, et son incapacité à mener ses devoirs dans le maintien de la paix et de la sécurité dans la région et dans le monde.
« Ces agressions israéliennes viennent en soutien direct aux réseaux terroristes armés », indique le département syrien en concluant que « ces pratiques, en plus des mesures coercitives unilatérales imposées par les États-Unis et leurs alliés à la Syrie, menacent la vie du peuple syrien et nuisent à son présent et à son avenir, et sans aucun doute, ces politiques américaines et occidentales au Conseil de sécurité et ailleurs se contredisent avec les résolutions du Conseil de sécurité relatives à la Syrie, y compris la dernière résolution N° 2642 du Conseil ».
Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, a affirmé que l’armée américaine pille les richesses syriennes et entraîne les réseaux terroristes dans ses bases illégales, dont la base de Tanf, soulignant que sa présence sur le territoire syrien transgresse le droit international.
Le ministère russe a fait savoir dans un communiqué que S. Choïgou avait indiqué, lors des entretiens avec Hulusi Akar, ministre turc de la Défense, à Istanbul, que l’armée US se trouve depuis longtemps sur les territoires syriens d’une manière transgressant les normes internationales, soulignant que les des groupes terroristes sont entraînés dans les bases des États-Unis sur les territoires syriens, dont la base de Tanf. Comme il a qualifié d’ « illégales » les mesures unilatérales imposées par les États-Unis à la Syrie, faisant noter que ces mesures y avaient attisé la situation humanitaire difficile.
S. Choïgou a également dénoncé le recours des forces d’occupation américaines à prendre le contrôle des régions en Syrie et à y voler le pétrole et le gaz.
A Téhéran, le ministère iranien des Affaires étrangères a condamné dans les termes les plus sévères l’agression israélienne visant certaines zones dans la périphérie de Damas, la qualifiant de « violation contre la souveraineté syrienne ».
Dans un communiqué publié vendredi, Nasser Kanani, porte-parole du ministère, a réclamé à la communauté internationale, notamment le Conseil de sécurité, d’assumer ses responsabilités vis-à-vis des crimes permanents menés par l’entité sioniste, présentant ses condoléances à la Syrie et aux familles des victimes.
La veille, le général Ramezan Sharif, porte-parole du Corps des gardiens de la Révolution islamique (CGRI) a mis en garde Israël contre la perte de tous les 27 000 km qu’il occupe en cas de la moindre erreur commise contre l’Iran. Cité par Fars News, il a poursuivi que les sionistes se plaignent de ne pas avoir l’option militaire sur la table face à l’Iran sans tenir compte du fait que les Etats-Unis et l’Union soviétique (à l’époque), tous les deux plus grands et plus puissants qu’eux, ont pourtant échoué à battre l’Iran malgré des équipements les plus sophistiqués qu’ils ont mis à disposition de Saddam Hussein au cours des 8 années de la Défense sacrée (guerre contre l’Iran).
Evoquant la vague de panique chez les sionistes qui provient de la puissance militaire de l’Iran, le porte-parole du CGRI a appelé les ennemis de la République islamique à se taire et s’est félicité de la sécurité de l’espace aérien de l’Iran.
Plus loin dans ses propos, il qualifié de « non pertinents » les propos du président américains Joe Biden lors de sa visite dans les territoires occupés et en Arabie saoudite, indiquant que le monde entier s’en est moqué car, il a vu la capacité de la République islamique et la faiblesse des USA pendant 43 ans.
Le général Sharif a fait allusion à l’insécurité qui règne à ce jour dans les territoires occupés en dépit du ferme soutien des Etats-Unis à l’entité sioniste, pour assurer que l’OTAN arabe est vouée à l’échec tout comme tous les autres fronts de guerre contre l’Iran qui ont fini par biser les uns après les autres
Accusant les ennemis de créer Daech et al-Qaïda, le général a rendu hommage au général Soleimani, l’ancien commandant de la Force Qods du CGRI et aux efforts qu’il a fournis pour éradiquer les groupes terroristes.
De son côté, le chef d’état-major général des forces armées iraniennes, le général de division Mohammad Hussein Bagheri, a déclaré que son pays « effacera de l’imaginaire des ennemis ignorants l’éventualité d’attaquer notre pays, s’ils le pensent ».
Lors d’un discours en présence des commandants de la force terrestre du Corps des Gardiens de la révolution, dans la ville de Mashhad, il a exposé les nombreux thèmes qui reflètent selon lui l’échec des ennemis dans la mise en œuvre de leurs plans « depuis les événements des trois dernières années » : « à commencer par la destruction du drone ennemi, en passant par le rôle régional joué par nos forces armées et la confrontation réussie contre Daech, la stabilité sécuritaire durable à l’intérieur de l’Iran et le renforcement de nos capacités dans le domaine de la fabrication des missiles, des drones et des armes navales et terrestres ».
Lors de la visite du président américain en Israël, il avait refusé une proposition israélienne d’adresser une menace militaire a l’Iran.
Le 27 juin, M. H. Bagheri avait déclaré que son pays « ripostera à l’ingérence régionale de l’entité sioniste, qui cherche actuellement, à travers ses plans, à établir des relations avec les pays de la région pour atteindre ses objectifs ».
Lors de sa rencontre avec le chef d’état-major interarmées de l’armée pakistanaise, le général Nadim Raza, à Téhéran, il a ajouté, que «notre région est une zone sensible, et les développements récents ont provoqué l’ingérence de pays hors de la région, ce qui a créé des problèmes dans la région. »