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Militarisation de l’espace : Washington déploie ses oreilles…

Huit mois après que les États-Unis ont dénoncé des essais d’armes antisatellites menés par la Russie, que celle-ci avait réfutés, le pays s’apprête à construire trois bases d’espionnage pour surveiller les activités russes et chinoises dans l’espace.
«Actuellement, il y a des pays comme la Russie et la Chine qui font des choses, développent des systèmes qui représentent une menace pour les satellites sur lesquels nous comptons dans notre vie de tous les jours», a déclaré le maréchal en chef de l’air, Sir Mike Wigston, chef de la Royal Air Force, à Sky News.Entre autres, il évoque ainsi la constellation américaine du Global Positioning System (GPS) composée de 31 satellites dont l’élimination aurait un impact sur le suivi de la navigation, sur les opérations bancaires et les chaînes logistiques notamment, explique la chaîne de télévision.
Les États-Unis comptent utiliser une technologie radar capable d’identifier un objet de la taille d’un ballon de football à une distance allant jusqu’à 36.000 kilomètres. Celle-ci serait également en mesure de rechercher des débris spatiaux peu dangereux, mais qui risquent également d’endommager les satellites en cas de collision.
«C’est indispensable car nous voulons assurer le contrôle permanent des cibles qui peuvent menacer nos systèmes mis en orbite géostationnaire», a fait savoir Jack Walker, lieutenant-colonel de l’US Space Force auprès de Sky News.
En plus de cette mission, les installations seront censées explorer l’espace lointain.
L’installation des trois bases est prévue en Écosse ou dans le sud de l’Angleterre pour l’une d’elles, alors que les deux autres devraient être construites au Texas et en Australie, a ajouté le militaire américain. La mise en service de la première devrait avoir lieu d’ici 2025.
Le Royaume-Uni héberge déjà un certain nombre de bases d’espionnage en partenariat avec les États-Unis telles que la RAF Fylingdales sur Snod Hill dans les North York Moors.
Interrogé sur la perspective d’une base d’espionnage de l’espace lointain au Royaume-Uni, un porte-parole du ministère britannique de la Défense a livré quelques précisions. «Cette nouvelle capacité radar a le potentiel de rendre l’espace plus sûr et plus sécurisé, en aidant à protéger notre système satellitaire en suivant et en surveillant des objets», a précisé Sky News.
En novembre 2020, Moscou avait rejeté fermement les accusations de Washington sur des tests d’armes antisatellites. La diplomatie russe les a qualifiées d’«attaque» qui faisait partie d’une «campagne de propagande» visant à discréditer les activités spatiales russes et [ses] initiatives pour empêcher une course aux armements dans l’espace.
Le ministère a également précisé que les actions de la Russie restaient conformes au droit international, y compris au Traité de l’espace de 1967.

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