La cheffe de la diplomatie française s’inquiète de l’ampleur des victimes à Gaza. « Trop de civils ont été tués », a déclaré Catherine Colonna lors de sa visite en Israël dimanche. Elle appelle à une trêve immédiate et durable.
Quelques heures auparavant, David Cameron, ministre britannique des Affaires étrangères, s’est prononcé en faveur d’un cessez-le-feu durable aussi rapidement que possible, dans une tribune publiée avec Annalena Baerbock, son homologue allemande. Pour l’Allemagne qui s’était jusqu’à présent rangée derrière la politique du gouvernement israélien, c’est un changement de ton important.
Mais la plus forte pression viendrait des États-Unis. Le New York Times juge que Lloyd Austin, en visite à Tel Aviv, portera un message clair de l’administration Biden : Israël doit changer sa stratégie à Gaza et réduire l’envergure de ses opérations militaires. Washington souhaite que l’armée israélienne adopte une approche plus ciblée pour arriver à son objectif affiché, à savoir en finir avec le Hamas. Mais il n’est pas certain que B. Netanyahu entende ces appels. Encore ce week-end, il a déclaré que la « pression militaire » restait nécessaire pour ramener les otages et « briser l’organisation terroriste ».
Au Vatican, le pape François a, lui aussi, lancé un nouvel appel à la paix. « Je continue à recevoir de Gaza des nouvelles très graves et douloureuses » a expliqué le souverain pontife devant les milliers de fidèles rassemblées place Saint-Pierre, avant de revenir plus en détails sur les évènements de samedi. « Des civils innocents sont soumis à des bombardements et à des tirs. Cela s’est même produit à l’intérieur du complexe paroissial de la Sainte-Famille, où il n’y a pas de terroristes, mais des familles, des enfants, des malades et des handicapés. Une mère et sa fille ont été tuées et d’autres blessées par des tireurs d’élite alors qu’elles allaient aux toilettes. Certains disent : « C’est du terrorisme, c’est la guerre ». Oui, c’est la guerre, c’est le terrorisme », a lancé le Saint-Père.