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Législatives en Australie : La fin de l’ère des conservateurs

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Le travailliste Anthony Albanese a proclamé sa victoire aux élections législatives en Australie, affirmant que ses concitoyens avaient «voté pour le changement» en mettant fin à 9 ans de gouvernement conservateur.

«Le peuple australien a voté pour le changement», s’est félicité samedi le travailliste A. Albanese dans son discours de victoire lors des législatives, promettant de transformer l’Australie en «super-puissance» des énergies renouvelables. Il a aussi annoncé qu’il participerait, en tant que nouveau Premier ministre australien, au sommet du Quad (Etats-Unis, Australie, Inde, Japon) prévu le 24 mai au Japon.

«Ce soir, j’ai parlé au chef de l’opposition et au nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, et je l’ai félicité pour sa victoire électorale», a pour sa part déclaré Scott Morrison, Premier ministre conservateur sortant.

A.Albanese, 59 ans, n’était pas certain en fin de soirée d’obtenir à la Chambre des représentants la majorité absolue qui lui permettrait de gouverner sans devoir se trouver des alliés. Mais, assuré du plus grand nombre de députés, il a proclamé sa victoire et indiqué qu’il prendrait ses fonctions dès le 23 mai. Selon des projections de la chaîne ABC après dépouillement de plus de la moitié des suffrages, le Parti travailliste remporterait 72 députés sur 151, quatre sièges de moins que la majorité absolue.

Le prochain Premier ministre de l’Australie est un miraculé d’un accident de la route qui a su redresser le Parti travailliste et le mener à une victoire sur le fil, mettant fin à neuf ans de règne des conservateurs sur l’Australie. Quelque 17,2 millions d’électeurs étaient appelés à choisir les 151 sièges de la Chambre des représentants pour un mandat de trois ans. Quarante des 76 sièges du Sénat étaient également renouvelés pour six ans. Après trois années marquées par des catastrophes naturelles majeures et par la pandémie, les Australiens ont plébiscité un nombre inhabituel de «petits» candidats pro-environnement qui pourraient détenir les clés du pouvoir.

«La défaite du Premier ministre me convient très bien», a de son côté réagi le ministre français des Affaires étrangères sortant Jean-Yves Le Drian, provoquant les rires de la foule, lors d’une cérémonie de passage de témoin à Catherine Colonna, le nouveau chef de la diplomatie française. «Les actes posés au moment où ils ont été posés étaient d’une brutalité et d’un cynisme, et je serais même tenté de dire d’une incompétence notoires», a-t-il poursuivi. «J’espère que nous pourrons renouer avec l’Australie un dialogue franc et constructif dans l’avenir», a-t-il conclu.

Canberra avait en effet provoqué une brouille magistrale en septembre 2021 avec Paris en dénonçant un contrat de vente de sous-marins français à la marine australienne pour plus de 50 milliards d’euros, leur préférant des sous-marins anglo-américains à propulsion nucléaire, dont les bâtiments français n’étaient pas pourvus. Pour marquer sa colère, la France avait rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis, un acte sans précédent vis-à-vis de cet allié historique, de même que celui en Australie, pays à l’origine de la crise.

 «Mensonge», «duplicité», «mépris» : Jean-Yves Le Drian avait alors reproché aux autorités australiennes d’avoir dissimulé pendant des mois leurs négociations et dénoncé une «rupture majeure de confiance» entre alliés de l’OTAN et traité au passage le Royaume-uni de «cinquième roue du carrosse».

Début avril, les autorités australiennes ont admis que Canberra devrait payer jusqu’à 5,5 milliards de dollars australiens de pénalités (3,7 milliards d’euros) pour mettre fin à l’accord avec la France.

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