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Le succès du rendez-vous libyen de Bouznika salué : Alger fait la fine bouche…

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Le Maroc vient de réaliser un coup de maitre avec l’accord intervenu entre les parties libyennes à Bouznika. Si la communauté internationale a tenu à saluer à sa juste valeur cette prouesse diplomatique profitable au peuple libyen, on notera que l’Algérie est restée muette sur l’accord inter-libyen pour l’unique raison qu’il a été réalisé en terre marocaine.
Le succès du rendez-vous libyen de Bouznika salué

Suivant le concert des nations, la Mauritanie a salué « les efforts considérables déployée » par le Maroc en vue de rapprocher les factions libyennes. Nouakchott « a accueilli avec satisfaction la nouvelle selon laquelle les membres de la commission paritaire mandatée par la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’Etat libyen (6+6), lors des négociations accueillies par la ville de Bouznika, sont parvenus à un accord sur les lois régissant les élections présidentielles et législatives prévues pour la fin de cette année en Libye », se félicite le ministère mauritanien des Affaires étrangères.

« Le gouvernement mauritanien renouvelle son plein soutien et sa reconnaissance à tous les efforts arabes, africains et internationaux visant à trouver un règlement définitif à la crise de ce pays frère d’une manière qui préserve son unité, ses intérêts nationaux et son indépendance, jette les bases de la paix et de la sécurité sur l’ensemble de son territoire, et garantit une vie décente et un développement global à son peuple », ajoute le communiqué.

Réunis au Maroc, les représentants du Parlement libyen et du Haut Conseil ont annoncé le 7 juin, la conclusion d’un accord portant sur l’organisation d’élections présidentielles et législatives.

Le secrétaire général de l’ONU, le secrétaire général de la Ligue arabe et le président de la Commission africaine ont également salué la médiation marocaine entre les parties libyennes.

Après Skhirat, qui a accueilli la signature de l’accord politique de décembre 2015, reconnu par les Nations unies, le tour est venu de voir Bouznika, ville atlantique, propulsée sur l’arène internationale en ayant abrité les rencontres des représentants de la Libye dans le cadre de la commission mixte (6+6), pour convenir des modalités de l’organisation, vers la fin de l’année, d’élections législatives et présidentielles. Ces deux scrutins, inscrits sur l’agenda de l’ONU et des Etats-Unis, devront être supervisés par le Parlement et le Haut conseil libyens, deux instances représentées dans le comité qui s’est réuni au Maroc deux semaines durant. Ces échéances devront permettre à la Libye de sortir du chaos qui a prévalu depuis plus d’une décennie, après la chute du régime Kadhafi.

Immédiatement après l’annonce de la conclusion de l’accord entre Aguila Saleh Issa, le président du Parlement, et Khaled al-Michri, président du Haut Conseil d’Etat, des organisations internationales et des Etats ont salué les efforts du Maroc dans le rapprochement des points de vue entre les deux parties. L’ONU a été la première à féliciter le royaume pour son rôle de facilitateur, afin que les décideurs libyens parviennent à un consensus sur les lois électorales. Même son de cloche auprès de la Ligue des Etats arabe, de l’Union africaine et, au grand dam de l’Algérie, du secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA).

Des pays arabes, comme le Koweït, Bahreïn, les Emirats arabes unis, la Mauritanie et l’Egypte, ont aussi couvert d’éloges le Maroc. Des remerciements qui s’inscrivent dans la lignée des résolutions du dernier sommet arabe, du 19 mai en Arabie saoudite, ayant rendu un hommage aux efforts du royaume dans le règlement de la crise libyenne.

Devant cet accueil chaleureux réservé à l’accord de Bouznika, l’Algérie a choisi de réagir à sa manière. Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères, s’est empressé de s’entretenir au téléphone avec Abdoulaye Bathily, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU et chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL).

A cette occasion, les deux parties ont passé en revue « les développements de la situation politique et sécuritaire en Libye, pays frère, à la lumière des efforts déployés par l’ONU pour que les parties libyennes puissent parvenir à une solution définitive à la crise », indique un communiqué de la diplomatie algérienne. Et de proposer aux Nations unies « d’accompagner les acteurs libyens à élaborer les accords nécessaires devant préparer le terrain juridique à l’organisation des élections présidentielle et législatives dans les plus brefs délais », ajoute la même source. Plus, A. Attaf a invité le Sénégalais A. Bathily à se rendre à Alger pour poursuivre les concertations sur ce sujet.

Il y a lieu de rappeler que l’Algérie a choisi d’écarter le Maroc de tout processus de réconciliation inter-libyen. Pour le voisin de l’Est, seuls les pays voisins de la Libye ont droit au chapitre… Ce que les rendez-vous à succès de Skhirat et de Bouznika ont démenti. Nul besoin de rappeler que l’homme fort de l’Est libyen, le maréchal Haftar avait menacé l’Algérie d’une guerre ouverte au cas où le système algérien serait tenté de mettre à profit la fragilité de la situation à Tripoli pour arracher des gains territoriaux, en délimitant les frontières à la convenance des généraux algériens. Point de secret donc quant au succès remporté par le Maroc dans le dossier libyen.

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