Mi-décembre, dans le sillage de l’éclatement de l’affaire du « Qatargate », les eurodéputés avaient réclamé d’interdire l’accès aux représentants du Qatar à l’hémicycle européen. Pour rappel, une coalition composée du Parti populaire européen et des socialistes avec l’abstention de l’extrême droite, avaient rejeté une proposition exigeant d’appliquer les mêmes mesures aux représentants du Maroc. L’amendement avait été retoqué par 253 eurodéputés, alors que 238 ont voté pour et 67 se sont abstenus.
Un échec qui n’a pas découragé l’alliance, constituée de parlementaires d’extrême gauche, des écologistes et de Renew Europe, pour porter la même revendication, lors du débat ayant précédé l’adoption, le 19 janvier, d’une résolution appelant à la libération des journalistes détenus au Maroc, notamment par la Française Karima Delli, et la Néerlandaise Tineke Strik, des Verts.
Une semaine après l’approbation de ce texte, dans une lettre adressée à la présidente du PE, via la Maltaise Roberta Metsola, une trentaine d’eurodéputés ont pris le relais pour réclamer des sanctions à l’endroit du royaume, identiques à celles déjà prises en décembre contre le Qatar. Ils avaient justifié leur requête par « les ingérences » du Maroc « dans le processus démocratique au Parlement européen, moyennant la corruption ».