Au-delà des relations bilatérales, les deux responsables ont abordé les développements de la situation au Proche-Orient et du conflit palestino-israélien. A cette occasion, N. Bourita « a exprimé le rejet par le Royaume du Maroc de la décision du gouvernement israélien concernant l’intensification de la colonisation et la légalisation des colonies, ainsi que de toutes les mesures unilatérales qui sapent les chances de paix. Il a aussi fait part de la préoccupation du Maroc quant à leurs répercussions sur la sécurité et la stabilité dans la région », indique le ministère dans un communiqué.
N. Bourita a rappelé « les déterminants de la position constante du Royaume du Maroc, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, Président du comité Al-Qods, réitérant l’attachement du Royaume à la solution de deux Etats, tel que convenu au niveau international, pour instaurer les bases de la paix et de la stabilité ».
Le gouvernement israélien a annoncé, dimanche 12 février, la légalisation de neuf colonies déjà installées en Cisjordanie. L’exécutif Netanyahu prévoit de construire 10.000 nouveaux logements dans les territoires occupés.
Le même dossier était aussi au menu d’un entretien téléphonique, le 31 janvier, entre Antony Blinken et N. Bourita.
Pour rappel, Washington et ses alliés européens ont critiqué la décision de l’entité sioniste qui consiste à multiplier, dans les territoires occupés, les colonies. Mais bien des observateurs indiquent que Tel-Aviv ne tiendra nullement en compte les positions de rejet exprimés par ses alliés.
Le rappel de la position marocaine coïncide avec la visite d’une délégation des Forces armées royales (FAR) en Israël, indique Avichay Adraee, porte-parole de l’armée israélienne auprès des médias arabes. La mission militaire marocaine est conduite par le général de division Mohammed Benlouali, inspecteur de l’Arme de l’Artillerie. Ses membres « ont été informés sur les dernières nouveautés stratégiques et professionnelles et ont effectué une tournée dans plusieurs sites militaires, notamment au nord, afin de se familiariser avec les défis militaires sur le terrain du Corps de l’artillerie israélien », précise A. Adraee. Autant dire que la normalisation va crescendo entre Rabat et Tel-Aviv en dépit des protestations exprimées de temps à autre par le Royaume à l’endroit de l’entité sioniste. Une normalisation qui, il faut le souligner, ne fait pas l’unanimité des Marocains.