Le GCI évalue les pays sur la base de cinq indicateurs clés : juridique, technique, organisationnel, développement des capacités et coopération. Les scores du Maroc sont les suivants : mesures juridiques (20/20), mesures techniques (18,12/20), mesures organisationnelles (20/20), mesures de développement des capacités (19,38/20) et mesures de coopération (20/20), totalisant 97,5 points sur 100.
Les pays du niveau 1 sont décrits comme « modèles » avec des scores de 95 à 100 sur 100, démontrant « un engagement fort en matière de cybersécurité envers des actions coordonnées et menées par le gouvernement qui englobent l’évaluation, l’établissement et la mise en œuvre de certaines mesures de cybersécurité généralement acceptées dans les cinq piliers ou jusqu’à tous les indicateurs », selon le rapport de l’UIT.
Bien que les scores spécifiques ne soient pas fournis dans les données publiées publiquement, le classement du Maroc au niveau 1 le place parmi les meilleurs au monde. Le rapport indique que 46 Etats ont atteint ce classement dans l’édition actuelle, contre environ 30 pays en 2021. L’Egypte, l’Arabie saoudite, Oman, le Qatar, les Emirats arabes unis, l’Australie, l’Estonie, Singapour, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, entre autres, intègrent aussi la case des « meilleurs » de la classe.
L’UIT note que les pays de niveau 1 ont mis en œuvre des mesures globales dans divers domaines de la cybersécurité. Il s’agit généralement de disposer de cadres juridiques solides, de capacités techniques telles que des équipes nationales de réponse aux incidents informatiques (CIRT), de structures organisationnelles telles que des stratégies nationales de cybersécurité, d’initiatives de développement des capacités et d’une participation active aux efforts de coopération internationale.
Les bons résultats du Maroc interviennent dans un contexte de renforcement des engagements mondiaux en matière de cybersécurité. L’UIT indique que le score moyen mondial des pays est passé à 65,7 sur 100, soit une augmentation de 27% depuis 2020. Bien que le rapport ne fournisse pas de détails spécifiques au pays pour le Maroc, il met en évidence plusieurs domaines clés dans lesquels les pays les plus performants ont réalisé des progrès significatifs.
Il s’agit notamment de la mise en œuvre de réglementations sur la protection des données et de la vie privée, de la création de CIRT nationaux, de l’élaboration de stratégies nationales globales de cybersécurité, de la conduite de campagnes de sensibilisation et de la participation à des accords internationaux de cybersécurité.
Le GCI constitue un point de référence pour les pays qui souhaitent s’évaluer en matière de cybersécurité et identifier les domaines à améliorer. Comme l’indique le rapport, « le GCI se situe au cœur des indicateurs de cybersécurité, en évaluant les mesures prises par les pays au niveau national pour améliorer leurs engagements en matière de cybersécurité ». N’empêche, nuance l’UIT, même pour les pays les plus performants, « il y a toujours une marge de croissance, de perfectionnement et d’adaptation, quel que soit le score GCI d’un pays ».
