Hossein Amir Abdollahian, chef de la diplomatie iranienne, a rencontré Fumio Kishida, Premier ministre japonais, et Yoshimasa Hayashi, son homologue aux Affaires étrangères. Ses hôtes ont profité de sa présence pour demander à son pays de cesser de livrer des armes à Moscou.
Le Japon, allié des USA, est l’un des rares pays d’Asie à condamner l’invasion de l’Ukraine. Tokyo reproche à la République islamique de fournir des drones et d’aider à construire une usine pour les fabriquer. Le chef de la diplomatie iranienne a démenti tout soutien militaire à Moscou. « L’Iran n’a jamais fourni de drones à aucun pays pour une utilisation en Ukraine », a-t-il même précisé, selon l’agence japonaise Jiji.
« Prenez des mesures constructives pour cesser de livrer des armes à la Russie », a insisté Y. Hayashi face à son hôte. Pas de quoi démonter H. Amir Abdollahian. « Nous ne choisissons de camp dans aucune guerre », a rappelé le responsable iranien.
Le Japon souhaite aussi que l’Iran reprenne le chemin de l’accord sur le nucléaire, conclu en 2015, mais gelé depuis le retrait des États-Unis sous Donald Trump en 2018. Depuis, l’Iran a intensifié son programme nucléaire. Seul pays à avoir subi le feu nucléaire sur sa population, le Japon incite Téhéran à relancer l’accord et à coopérer avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), pour assurer le contrôle de ses activités en la matière.