Interrogé par l’AFP, un responsable militaire américain a confirmé le déclenchement d’alarmes et de « probables bruits d’impacts entendus » aux abords de l’ambassade et de la base Union III, abritant des troupes de la coalition US dans la Zone verte. S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, cette source a indiqué attendre « des informations officielles sur la nature de l’attaque ». « Nous attendons toujours les rapports officiels concernant de potentielles victimes et dommages aux infrastructures, s’il y en a », a précisé le responsable militaire américain.
Les forces américaines présentes dans des bases militaires en Irak et en Syrie ont été soumises à plus de 70 attaques depuis la mi-octobre, revendiquées par des groupes de la résistance irakienne, et ce en soutien à Gaza soumis depuis plus de deux mois à des frappes israéliennes meurtrières. Aucun groupe n’a encore revendiqué l’attaque contre l’ambassade américaine vendredi, survenue vers 4 heures du matin, heure locale.
La plupart des attaques ont été revendiquées par la « Résistance islamique en Irak », conglomérat formé par des groupes affiliés au Hachd al-Chaabi, coalition d’anciens paramilitaires majoritairement chiites et parrainés par l’Etat irakien depuis 2014.
Washington a recensé au moins 78 attaques menées depuis le 17 octobre contre ses troupes en Irak et en Syrie, dix jours après le début de la guerre entre Israël et le Hamas. Washington a confirmé plusieurs frappes en Irak, la dernière en date le 3 décembre dans la province de Kirkouk (nord). La coalition antidjihadiste avait alors mené une frappe « d’auto-défense » contre « cinq combattants qui s’apprêtaient à lancer un drone d’attaque », selon un communiqué du Commandement militaire américain au Moyen-Orient, Centcom. Les cinq combattants avaient été tués et le groupe Al-Noujaba, faction du Hachd al-Chaabi, avait publié leurs portraits et organisé des funérailles à Bagdad.
A signaler aussi le ciblage, vendredi, de Haql al-Omar, base US sise à la périphérie de Deir Ez-Zor, en Syrie.
La Résistance islamique en Irak a annoncé mercredi soir avoir ciblé, pour la deuxième fois avec un drone la base d’occupation américaine Ain al-Assad dans l’ouest du pays en réponse aux crimes de l’occupation israélienne à Gaza et au soutien américain à leur égard. Cette attaque survient quelques heures après celle de la base d’occupation américaine Ain al-Assad, à l’ouest du pays, ciblée aussi par drone.
Par ailleurs, une attaque de drone a visé les forces américaines au niveau de la base américaine Al-Harir dans le gouvernorat d’Erbil.
Plus tôt, des sources avaient confirmé que la Résistance islamique irakienne avait pris pour cible la base aéroportuaire américaine Kharab al-Jir, dans la campagne nord de Hassaké, en Syrie.
La Résistance islamique en Irak a annoncé qu’elle considérait les bases américaines en Syrie et en Irak comme une cible légitime, en raison du rôle principal joué par les Américains dans la guerre contre Gaza.