Le Comité national des médecins internes et résidents a exprimé sa détermination à mener cette grève, tout en veillant à ce que les services d’urgence, de réanimation et de soins intensifs restent opérationnels. Ce mouvement sera également accompagné de manifestations locales dans les hôpitaux universitaires de différentes villes, pour dénoncer l’attitude butée et non moins arrogante du ministère de la Santé et de ses responsables face aux doléances des blouses blanches.
Les médecins internes et résidents sont indignés face à l’inaction persistante du gouvernement, qui semble ignorer leurs appels à la responsabilité. Ces professionnels de santé, engagés dans leurs missions humanitaires, font face à des conditions de travail précaires doublé d’un silence assourdissant des autorités, souligne le communiqué. Ils pointent du doigt le retard injustifié de la réponse attendue de la tutelle à leur cahier revendicatif, alors qu’ils continuent à fournir des soins dans des environnements souvent difficiles.
Le Comité a également souligné qu’en dépit d’une série de correspondances et de rencontres infructueuses avec les responsables, la tutelle persiste à fuir ses responsabilités. Le ministère reste muet face à la crise qui perdure, sans prendre de mesures concrètes pour remédier à la situation. Dans ce contexte, le Comité a réaffirmé sa volonté de poursuivre la lutte, intensifiant ses actions jusqu’à ce que ses revendications soient entendues et prises en compte.
Dans un appel à l’unité, le Comité national exhorte tous les internes et résidents à participer activement à la grève et aux manifestations. Il les encourage à se rassembler autour des bureaux locaux du Comité pour renforcer leur solidarité dans cette lutte, et ce, jusqu’à l’obtention de tous leurs droits. Le Comité n’hésite pas à tenir le gouvernement et les ministères concernés entièrement responsables des conséquences graves de cette procrastination, les incitant à agir rapidement et à répondre à leurs revendications pour garantir la continuité des services de santé et protéger les droits des internes et résidents.
Les revendications formulées par les médecins internes et résidents sont claires. Ils demandent notamment l’inclusion de leur comité dans toutes les discussions relatives à l’application de la loi 08.22, qui concerne la création des Groupements sanitaires territoriaux (GST), ainsi que dans la réforme du troisième cycle des études médicales. Ils exigent aussi une indemnité de 12.000 dirhams pour les résidents non contractuels, arguant qu’ils fournissent les mêmes services que leurs homologues contractuels, tout en étant titulaires des mêmes diplômes.
En outre, le Comité appelle à une revalorisation de l’indemnité des internes, insistant sur le fait qu’ils assurent des services essentiels dans les unités hospitalières et jouent un rôle crucial dans les situations d’urgence. Parmi leurs autres revendications figurent la réforme de l’évaluation de l’examen de spécialité, avec une augmentation de la pondération des notes de stage et de formation continue, tout en proposant la possibilité d’une session de rattrapage.
Enfin, ils plaident pour une amélioration de la formation en résidence, en instaurant un cahier des charges pédagogique pour les spécialités médicales, pharmaceutiques et dentaires, intégrant des indicateurs clairs garantissant la maîtrise théorique et pratique des spécialités.
Le même jour, force est de relever que Khalid Ait Taleb, n’a pas séché la séance de questions orales à la Chambre des Représentants. Le ministre de la Santé et de la Protection sociale, a fait le déplacement pour annoncer que les prix de 169 médicaments supplémentaires seront revus à la baisse. Interpellé par le groupe Haraki sur « la hausse des prix des médicaments », K. Ait Taleb qui garde le mutisme face aux doléances du personnel médical, a précisé que la baisse sera actée après la publication de la liste dans le bulletin officiel, ajoutant que le pourcentage de la baisse des prix atteindra près de 59 % pour certains médicaments de traitement de maladies chroniques.
Le ministre a également relevé que les prix de l’ensemble des médicaments ont connu une baisse suite à leur exonération de la TVA intérieure et à l’importation, précisant que les prix de quelque 4 500 médicaments génériques ont baissé, et que cette mesure a été menée en concertation avec les fabricants.