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La CMR fait encore parler d’elle : La cheffe de la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

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Zineb El Adaoui, premier président de la Cour des comptes, a mis en garde contre le déficit des systèmes de retraite au Maroc. Elle a souligné que le déficit de la Caisse marocaine des retraites (CMR) s’élevait à 5,12 milliards de dirhams, alors que les réserves ont baissé pour atteindre les 65,84 milliards de dirhams, soit une baisse estimée à 10,7 milliards. Elle a appelé à la fermeté et à l’accélération des chantiers de réforme des systèmes de retraite.
La cheffe de la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme

Lors d’une séance plénière conjointe des deux Chambres du Parlement tenue mardi, Z. El Adaoui qui a présenté un exposé sur les actions de la Cour des comptes pour l’année 2021, a révélé que le déficit du système collectif d’octroi des pensions s’est élevé à environ 3,95 milliards de dirhams, tandis que la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a enregistré un déficit de 400 MDH.

La cheffe de la Cour des comptes a toutefois souligné que l’économie nationale avait montré certains éléments de résilience face aux circonstances exceptionnelles que traverse le monde. À la fin de l’année 2022, il y a eu une amélioration des recettes fiscales qui ont augmenté de 17,4% par rapport à 2021, ainsi qu’une augmentation des ressources non fiscales de 28,9%. Cela a permis de couvrir l’augmentation des dépenses. Elle a ajouté que le déficit du Trésor était relativement maîtrisé, puisqu’il a poursuivi sa tendance baissière pour s’établir à l’équivalent de 5, 1% du produit intérieur brut (PIB), soit une amélioration d’environ 0,4 % par rapport à 2021.

Quant à la part de la dette totale du Trésor par rapport au PIB, elle est passée de 68,9 % à 69,8 % entre 2021 et 2022, a-t-elle assuré en soulignant que la composante intérieure domine la structure de la dette avec une part de 75,9 %, tandis que la dette extérieure représente 24,1 %.

Par ailleurs, le coût des importations a augmenté, a encore relevé Z. El Adaoui, notant que la bonne tenue des exportations s’est améliorée de 30,01 %, et les envois de fonds par les Marocains à travers le monde (MRE) se sont élevés à 110,7 milliards de dirhams, en hausse de 16%, outre la reprise progressive des recettes des voyages, qui ont enregistré un excédent d’environ 74 milliards de dirhams. Tout cela a permis de contrôler l’équilibre des performances, a souligné la responsable.

L’économie nationale a également maintenu son attrait pour les investissements étrangers, et le flux net d’investissements directs étrangers a augmenté de 6,8 %, en plus du maintien des réserves du Maroc en devises fortes à des niveaux confortables, s’élevant à environ 5 mois et 13 jours d’importations de biens et services, a-t-elle souligné.

Z. El Adaoui a confirmé que l’inflation a atteint 6,6 % au niveau national en 2022 sous l’influence de la hausse des prix des produits énergétiques et alimentaires et de l’accélération de l’inflation chez les principaux partenaires commerciaux. Par ailleurs, la responsable a souligné que le taux global de l’inflation au Maroc reste en deçà des niveaux enregistrés dans les pays voisins et comparables comme l’Egypte qui enregistre 13,8%, ainsi que certaines économies émergentes comme le Brésil qui enregistre 9,3% et l’Inde 6,7%.

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