La diplomatie algérienne n’a pas réussi à réunir la majorité requise pour reprendre la place occupée par le Maroc depuis trois ans au sein du CSP de l’UA. Un échec cuisant essuyé lors des élections qui se sont déroulées dans le cadre de la 46ᵉ session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, prélude au sommet des chefs d’État prévu les 15 et 16 février.
L’Algérie espérait capitaliser sur le principe de rotation entre les pays d’une même région, mettant en avant la nécessité d’une alternance au sein de cette institution stratégique. Toutefois, sa candidature n’a pas su rallier suffisamment de soutiens, beaucoup de pays africains ayant préféré s’abstenir. Composé de 15 membres élus pour des mandats de deux à trois ans, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA joue un rôle central dans la gestion des crises sur le continent. Son mode de désignation repose sur une représentation régionale équilibrée, avec notamment deux sièges dédiés à l’Afrique du Nord.
Cet échec contraste avec la précédente élection du Maroc, qui avait obtenu plus des deux tiers des votes nécessaires pour intégrer cette instance. Alger, qui avait dominé le CPS entre 2003 et 2021, ambitionnait de retrouver une influence perdue au sein de l’UA. Face à cette impasse, de nouvelles élections seront organisées prochainement pour attribuer le siège en jeu.