Les pays occidentaux doivent comprendre que leurs efforts de poursuivre la guerre contre la Russie sont voués à l’échec, a déclaré le chef de la diplomatie russe à l’issue de la rencontre avec son homologue biélorusse. « Mieux vaut tard que jamais. Il est temps pour [l’Otan et l’Union européenne] de se rendre compte de l’impasse totale de la guerre qu’ils ont déclenchée contre la Russie par les mains du régime de Zelensky », a-t-il ajouté.
Le ministre a souligné que Moscou entend les dires qu’il est temps pour les pays de l’Otan et de l’UE de réduire leur aide à ‘Ukraine. Selon lui, Volodymyr Zelensky « n’a manifestement pas répondu aux attentes » de l’Otan et l’Union européenne.
« Vous entendez des évaluations d’hommes politiques de bon sens de l’Otan et de l’Union européenne […]. Et ce ne sont pas que des paroles. Des difficultés surgissent déjà tant en Europe qu’aux États-Unis en ce qui concerne la recherche de fonds disponibles pour continuer à soutenir le régime de Zelensky, qui n’a […] clairement pas pu jouer le rôle d’instrument pour saper la sécurité de la Russie, pour détruire notre histoire et notre culture communes et tout ce qui est russe sur le territoire que ce régime continue de contrôler », a noté le ministre.
A’signaler que Budapest a mis son veto sur l’octroi à l’Ukraine d’une facilité de 50 milliards de dollars.
Le Premier ministre hongrois s’est opposé, une fois de plus, à allouer à Kiev des fonds supplémentaires de 50 milliards de dollars lors de la réunion des dirigeants des pays de l’UE à Bruxelles le 15 décembre, a-t-il annoncé sur le X. « Résultats de la réunion nocturne [du sommet de l’UE]: veto sur des fonds supplémentaires pour l’Ukraine… Nous reviendrons sur cette question l’année prochaine après des préparatifs appropriés ».
Charles Michel, président du Conseil européen, a déclaré à son tour aux journalistes qu’il espérait que les dirigeants de l’UE seraient en mesure d’approuver à l’unanimité une aide financière à l’Ukraine au début de 2024.
La Hongrie a jusqu’à présent torpillé toutes les décisions de l’UE concernant l’Ukraine: la huitième tranche d’aide militaire de 500 millions d’euros, 5 milliards d’euros du Fonds européen pour la paix et pour le soutien militaire en 2024, un paquet élargi de 20 milliards d’euros pour l’aide militaire sur quatre ans, ainsi que 50 milliards pour le maintien de la stabilité macroéconomique pour 2024-2027.
Les chefs d’État de l’UE ont pourtant réussi à ouvrir les négociations d’adhésion avec Kiev, selon C. Michel, et cela en dépit de la position de la Hongrie.
Le Premier ministre hongrois s’est abstenu de se prononcer sur le sujet en sortant de la salle, une solution qui lui avait été soufflée par le chancelier allemand Olaf Scholz, indique Politico.
« La position de la Hongrie est claire et inchangée: nous ne considérons pas l’Ukraine prête à négocier avec l’Union européenne. C’est pourquoi nous avons proposé de ne pas entamer les négociations. Cependant, 26 États membres de l’UE pensent autrement, c’est pourquoi, après les débats qui ont duré plusieurs heures, la Hongrie a décidé de quitter la salle de la réunion et de ne pas participer au vote pour ne pas interférer avec la décision et de ne pas assumer la responsabilité de cette fausse décision », a indiqué le conseiller politique et homonyme du chef du gouvernement hongrois Balazs Orban sur les réseaux sociaux.