Le correspondant d’Al-Manar a affirmé que les avions de l’occupation ont mené des raids contre des zones ouvertes dans la périphérie des localités de Houmine et Deir al-Zahrani, dans le sud du pays. Et puis au nord de la vallée de la Bekaa, à l’est du Liban, l’occupation a mené une frappe contre les hauteurs de la localité de Janta et les localités frontalières de Qald al-Sabaa et Matraba à la frontière libano-syrienne.
Ces violations interviennent alors que l’armée libanaise poursuit son déploiement dans les zones du secteur ouest et se prépare, lundi, à se déployer dans les villages du secteur central, en particulier dans les villages entourant la ville de Bint Jbeil, à savoir les localités de Yaroun, Maroun al-Ras et Aitaroun. Après Aitaroun, l’armée achèvera son déploiement dans les localités de Blida et Mays al-Jabal. Puis, les forces du génie de l’armée libanaise entrent dans ces villages afin d’excepter les zones dans lesquelles l’armée ennemie a pénétré ou bombardé, afin de procéder à des recherches sur les restes explosifs de guerre. Cela sera suivi par l’entrée de la Défense Civile libanaise pour récupérer les corps des martyrs.
Dans la région de Tyr, complètement dévastée, la Défense civile avait annoncé dimanche la découverte de corps sous les décombres. Les dépouilles ont été extraites des gravats en coordination avec l’armée libanaise, qui se déploie petit à petit dans les zones limitrophes, en vertu des clauses de l’accord de trêve. Selon le quotidien libanais L’Orient-Le Jour, 11 de ces dépouilles se trouvaient à Tayr Harfa et cinq autres à Alma el-Chaab. Les corps ont été remis aux autorités pour procéder à des tests ADN. Parallèlement, l’armée libanaise, qui se déploie dans les parties septentrionales du pays du Cèdre, mène des opérations de déminage dans les villages limitrophes qui avaient été occupés par Tsahal.
« Dans ce contexte, les unités spécialisées continuent de mener des enquêtes techniques dans le but d’enlever les munitions non explosées, d’ouvrir les routes et d’enlever les décombres », a indiqué un communiqué de l’armée libanaise le 11 janvier, précisant que « le commandement de l’armée appelle donc les citoyens à ne pas s’approcher de la zone et à respecter les instructions des unités militaires ».
L’armée israélienne maintient son contrôle sur certains secteurs de la frontière et continue de survoler des villes libanaises du sud, notamment Nabatieh et Saïda, situées à plusieurs dizaines de kilomètres de la zone limitrophe. Par ailleurs, les municipalités anciennement contrôlées par les troupes israéliennes procèdent à la vérification des lieux avant de donner le feu vert aux habitants pour qu’ils rentrent chez eux. C’est le cas des villages de Meis el-Jabal, de Aïtaroun ou encore de Bani Hayyan.
De l’autre côté de la frontière libanaise, les médias israéliens ont rapporté que « le cri des habitants du nord continue de s’élever, en particulier ceux de Nahariya qui ne se sont pas encore remis de la précédente vague et ont besoin d’une réponse économique ». Ils ont également rapporté que « le financement des hôtels et la distribution des subventions financières se poursuivront jusqu’en février ».
Le gouvernement d’occupation a voté dimanche, en faveur de la prolongation de l’aide fournie par l’État à ceux qui ont évacué leurs maisons dans le sud et le nord de l’entité jusqu’à la fin du mois prochain.
David Azoulay, chef du conseil de la colonie de Mettula, a critiqué le chef du gouvernement d’occupation affirmant « qu’il ne vient pas vers nous ni ne nous parle, le cabinet ne nous parle pas et le gouvernement ne nous parle pas. L’armée israélienne nous parle un peu ».
a cité qui a souligné : « Que personne ne nous trompe. Le 7 octobre dans le nord aura lieu à un moment choisi par le Hezbollah » a déclaré le chef du Conseil de Mettula à la Douzième chaîne. « Tout le monde est désormais occupé à réfléchir à la manière d’avancer et de résoudre le problème du Nord », a-t-il ajouté. Il a également constaté que « la menace des missiles antichars existe toujours et que l’armée israélienne ne l’a pas éliminée. » D. Azoulay a poursuivi : « Ils ont dit que nous ramènerions les habitants dans le nord en toute sécurité, mais il n’y a pas de retour des habitants en toute sécurité. Ne laissez personne nous tromper. Le 7 octobre dans le nord aura lieu par le Hezbollah, après un an ou deux. L’accord n’est pas bon. » Il a conclu qu’il n’était pas « sûr de vivre dans le Nord », ajoutant : « nous devons parvenir à un autre accord, sinon un autre 7 octobre se produira dans le Nord »…