Les médias israéliens ont fait état de deux incidents graves au nord de l’enclave palestinienne avant d’annoncer la mort de 5 soldats qui, à l’abri d’une maison, ont été ciblés par un engin anti-char. Les hélicoptères de l’armée sioniste sont intervenus pour emporter les cadavres et évacuer les soldats blessés vers les hôpitaux israéliens. L’opération jugée critique a été menée à Beit Hanoun. Mais il ne s’agit que d’une seule opération alors que la résistance palestinienne évoque, elle, deux opérations qui ont causé des morts et des blessés parmi l’armée sioniste.
A signaler que la veille dimanche, le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu ont abordé les négociations relatives à la Bande de Gaza, qui se poursuivent à Doha, capitale du Qatar. Le président US sortant « a souligné la nécessité d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et du retour des prisonniers, avec un afflux d’aide humanitaire rendu possible par un arrêt des combats dans le cadre de l’accord », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Lors de l’entretien téléphonique, J. Biden a également abordé avec son protégé israélien les questions d’ordre régional, notamment l’accord de cessez-le-feu avec le Liban, la chute du régime d’Al-Assad en Syrie, ainsi que la question iranienne, a ajouté le communiqué. B. Netanyahu a remercié J. Biden pour son soutien « de toujours » à Israël et pour le soutien « extraordinaire » des États-Unis à la sécurité et à la défense nationale d’Israël.
La semaine dernière, J. Biden a déclaré aux journalistes que des progrès avaient été réalisés dans les négociations sur l’échange de prisonniers. Le président américain a dit espérer que son administration parviendrait à négocier un tel accord avant la fin de son mandat, le 20 janvier.
Les négociations sur l’échange de prisonniers et le cessez-le-feu, menées sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, ont été interrompues à plusieurs reprises en raison des nouvelles conditions imposées par B. Netanyahu. L’opposition israélienne et les familles des prisonniers accusent le chef du gouvernement d’entraver les efforts déployés pour parvenir à un cessez-le-feu à Gaza et à un accord d’échange de prisonniers avec le Hamas.
A signaler aussi que Bezalel Smotrich, ministre israélien d’extrême droite en charge des finances, a annoncé lundi son opposition à un éventuel accord d’échange de prisonniers avec le Hamas, appelant à ouvrir « les portes de l’enfer » sur l’enclave, empruntant la rhétorique de Donald Trump attendu, le 20 janvier, au Bureau Ovale pour y officier es qualité de Président. L’accord qui se dessine est une « catastrophe pour la sécurité nationale d’Israël », a déclaré B. Smotrich, le chef du parti du sionisme religieux, sur le réseau social X. Le ministre extrémiste n’a toutefois pas menacé de quitter le gouvernement si l’accord était approuvé. « C’est le moment de continuer de toutes nos forces, d’occuper et de nettoyer toute la Bande, d’enfin arracher au Hamas le contrôle de l’aide humanitaire, et d’ouvrir les portes de l’enfer sur Gaza jusqu’à ce que le Hamas se rende complètement et que tous les prisonniers nous soient rendus », a-t-il déclaré. Dimanche, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a rencontré B. Smotrich pour tenter de le persuader de soutenir l’accord, selon le radiodiffuseur public KAN.
Vendredi, les médias israéliens ont rapporté que le Qatar avait envoyé un « message positif » à Israël concernant la volonté du Hamas de faire avancer les négociations relatives à un accord sur les prisonniers. Citant des sources sous couvert d’anonymat, le journal israélien Yedioth Ahronoth a indiqué samedi que « 90 % des détails de l’accord potentiel sur l’échange de prisonniers ont fait l’objet d’un accord ». Les négociations sur l’échange de prisonniers et le cessez-le-feu, menées sous la médiation du Qatar, de l’Égypte et des États-Unis, ont été interrompues à plusieurs reprises en raison des nouvelles conditions imposées par B. Netanyahu.
Faisant fi des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU exigeant un cessez-le-feu immédiat, l’armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza, faisant quelque 46 565 victimes, pour la plupart des femmes et des enfants, depuis le 7 octobre 2023. En novembre, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt à l’encontre de B. Netanyahu et de son ancien ministre de la défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis dans la Bande de Gaza. Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide, en raison de la guerre qu’il mène contre l’enclave palestinienne. La démarche menée par l’Afrique du Sud a été soutenu par Cuba qui vient de déclarer qu’elle se joint à la procédure en cours.
L’ancien chef du Conseil de sécurité intérieure du régime israélien, le général de division Jacob Nagel, a admis que 80% des commandants de la Brigade Guivati ont été tués ou blessés au cours de la guerre à Gaza, selon l’agence de presse palestinienne Shehab News.
Étant l’un des fondateurs du système de défense aérienne Dôme de fer et un commandant de l’unité de renseignement militaire 8200, ledit général a déclaré que l’armée israélienne a échoué à résoudre la crise de manque d’effectifs dans la guerre à Gaza, ajoutant que l’entité assiste toujours au retrait des troupes des unités sur le terrain ou des bataillons techniques et du génie de l’armée.
J. Nagel a aussi déclaré que les désertions au sein de l’armée du régime avaient commencé avant le 7 octobre 2023, date à laquelle ‘Israël’ a lancé sa guerre dévastatrice contre la bande de Gaza. La guerre d’usure à Gaza ainsi que les allocations insuffisantes figuraient parmi les raisons de ces départs au sein de l’armée, a indiqué le haut gradé sioniste.
En outre, l’ancien chef du Conseil de sécurité intérieure d’Israël a déclaré que les événements du 7 octobre ont prouvé que les capacités actuelles de l’armée ne répondent pas aux besoins de l’entité.
Le journal israélien Maariv a indiqué que 10% des munitions de l’armée israélienne n’ont pas explosé et ce pourcentage pourrait être bien plus élevé. La presse israélienne avait déjà rapporté que les Brigades Al-Qassam, aile militaire du Hamas, avaient réutilisé des bombes non explosées de l’armée d’occupation pour mener des attaques contre les soldats sionistes. Selon la radio israélienne, l’armée estime qu’une partie des explosifs utilisés par les combattants palestiniens à Gaza sont fabriqués avec des bombes non-explosées de l’armée israélienne.
Samedi, les combattants des Brigades Qassam ont tendu une embuscade à un soldat d’infanterie du régime israélien avec une bombe de petit diamètre GBU, un des types de munitions de l’armée israélienne qui n’ont pas explosé.
A rappeler aussi que près de 70 enfants sont tombés en martyre suite à des attaques israéliennes contre la bande de Gaza au cours des cinq derniers jours, a indiqué, dimanche, la Défense civile, citée par l’agence Anadolu. La Défense civile n’a pas fourni de détails sur l’âge des victimes, affirmant seulement qu’elles avaient perdu la vie dans des agressions visant plusieurs zones de l’enclave palestinienne.
Les enfants palestiniens de Gaza continuent de payer un lourd tribut de la guerre génocidaire menée par ‘Israël’, qui est à son 16ème mois, sur le territoire assiégé. « La nouvelle année a apporté davantage de morts et de souffrances dues aux attaques, aux privations et à une exposition croissante au froid », a déclaré Catherine Russell, directrice générale de l’UNICEF, le 8 janvier.