Ces taxes, appliquées en deux phases, concernent la majorité des pays exportant vers les Etats-Unis, avec des taux variant en fonction de leur relation commerciale avec Washington. Le Maroc figure parmi les pays les moins affectés par ces nouvelles mesures, avec un taux de taxation plancher de 10%, similaire à celui d’autres pays de la région MENA. En revanche, des pays comme l’Algérie et l’Afrique du Sud subissent des taxes bien plus élevées, respectivement de 30%. L’Union européenne et certains pays asiatiques, dont la Chine et le Vietnam, sont également durement touchés.
Cette approche, qui ne repose sur aucune logique économique claire, a été justifiée par l’administration Trump sur la base d’un calcul du déficit commercial bilatéral. Malgré cette relative clémence à l’égard du Maroc, le pays n’est pas totalement épargné. Son accord de libre-échange avec les Etats-Unis lui permet de bénéficier d’un certain avantage, mais son déficit avec Washington continue de se creuser. Les exportations marocaines vers les Etats-Unis, dominées par les engrais, les textiles et les pièces détachées automobiles, pourraient être freinées par ces nouvelles restrictions, notamment dans le cadre de projets industriels liés aux véhicules électriques.
En définitive, si le Maroc échappe aux sanctions les plus lourdes, sa stratégie de diversification des marchés pourrait être compromise. La dépendance aux exportations vers les Etats-Unis et l’incertitude liée aux futures décisions américaines impose au Royaume une adaptation constante pour maintenir sa compétitivité sur la scène commerciale internationale.