Mallam Mele Kyari, président-directeur général du groupe nigérian, a assuré lors de l’édition 2023 du Forum de l’énergie organisée par la Society of Petroleum Engineers (SPE) à Abuja, que le projet de gazoduc de la compagnie, qui reliera le Nigeria au Maroc, est déjà à la seconde phase de l’étude d’avant-projet détaillé, et qu’il fait l’objet d’une évaluation de l’impact environnemental et d’enquêtes sur les droits de passage.
Il a précisé aussi que la NNPC tire parti des énormes réserves de gaz naturel du Nigeria, qui s’élèvent à plus de 200 billions de pieds cubes (TCF) et pourraient atteindre 600 billions de pieds cubes (TCF), étant donné qu’ils s’attendent à des investissements supplémentaires en raison de la résolution récente des différends relatifs aux contrats de partage de la production avec les partenaires. Ces réserves importantes, poursuit le PDG, constitueront une alternative énergétique à faible teneur en carbone qui soutiendra la croissance des secteurs de l’énergie et de l’industrie, luttera contre la pauvreté, réduira l’empreinte carbone et créera davantage d’opportunités d’emploi.
Il convient de rappeler que cinq Mémorandums d’entente (MoUs) tripartites ont été signés, lundi 5 décembre 2022 à Rabat, le Maroc et le Nigeria, d’une part, et par la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et le Ghana, d’autre part, dans le cadre du projet de Gazoduc Nigeria-Maroc. L’un de ces MoUs a été signé par l’ONHYM et la NNPC avec Gambia National Petroleum Corporation (GNPC-Gambie).
Ces protocoles d’accord, à l’instar des MoUs signés avec la CEDEAO le 15 septembre 2022 et ceux signés avec la Mauritanie et le Sénégal le 15 octobre 2022, confirment l’engagement des parties dans ce projet stratégique qui, une fois achevé, fournira du gaz à tous les pays de l’Afrique de l’Ouest et permettra notamment la création d’une nouvelle voie d’exportation vers l’Europe.
Cette infrastructure contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations, l’intégration des économies de la sous-région et l’atténuation de la désertification grâce à un approvisionnement durable et fiable en gaz respectant les engagements du continent en matière de protection de l’environnement. En outre, le projet permettra également de donner à l’Afrique une nouvelle dimension économique, politique et stratégique.
De plus, ce gazoduc longera la côte ouest-africaine depuis le Nigeria, en passant par le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d’Ivoire, le Liberia, la Sierra Leone, la Guinée, la Guinée-Bissau, la Gambie, le Sénégal et la Mauritanie jusqu’au Maroc. Il sera connecté au Gazoduc Maghreb-Europe et au réseau gazier européen. Cette infrastructure permettra aussi d’alimenter les États enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali.