Cette évolution recouvre une augmentation des dépenses globales (+13,8 Mrds DH plus importante que celle des recettes (+10,1 Mrds DH), fait savoir le ministère qui vient de publier la SCRT de juillet 2023.
Dans le détail, les recettes ont enregistré, sur une base nette des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, un taux de réalisation de 58,3% par rapport aux prévisions de la loi de finances (LF). Comparativement à fin juillet 2022, ces recettes se sont inscrites en hausse de près de 10,1 Mrds DH ou 5,9%.
Quant aux dépenses ordinaires, elles se sont établies à 172,3 Mrds DH, enregistrant un taux d’exécution de 59,1%. Par rapport à fin juillet 2022, ces dépenses ont diminué de 534 MDH, recouvrant, d’une part, une baisse des charges de la compensation (- 8,5 Mrds DH) et, d’autre part, une hausse des dépenses au titre des “biens et services” (+6,1 Mrds DH) et des intérêts de la dette (+1,9 Mrd DH).
Ces évolutions des recettes et des dépenses ordinaires se sont traduites par un solde ordinaire positif de 10 Mrds DH, contre un solde négatif de 621 MDH un an auparavant. En ce qui concerne les dépenses d’investissement, les émissions à ce titre ont affiché un taux d’exécution de 58,8%. Elles ont atteint 53,6 Mrds DH, enregistrant une progression de 9,5 Mrds DH comparativement à la même période de 2022.
Le ministère indique également que les comptes spéciaux du Trésor (CST) ont dégagé un solde excédentaire de près de 14,4 Mrds DH, contre 19,2 Mrds DH à fin juillet 2022. Les ressources des CST tiennent compte d’un montant de 6,8 Mrds DH, correspondant au produit de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et revenus, affecté au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, contre 6,5 Mrds DH un an auparavant.
La SCRT est le document statistique qui présente les résultats de l’exécution des prévisions de la LF avec une comparaison par rapport aux réalisations de la même période de l’année précédente. Alors que la situation produite par la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) a un caractère fondamentalement comptable, la SCRT appréhende, comme le préconisent les normes internationales en matière de statistiques des finances publiques, les transactions économiques réalisées au cours d’une période budgétaire en décrivant, en termes de flux, les recettes ordinaires, les dépenses ordinaires, les dépenses d’investissement, le déficit budgétaire, le besoin de financement et les financements mobilisés pour la couverture de ce besoin.