Selon la qualité de l’emploi, quoique seulement un jeune actif occupé sur quatre (24,7%) exerce un emploi formel, une nette amélioration de l’emploi des jeunes durant les deux dernières décennies, a été soulignée par le HCP. La note fait savoir également qu’en 2000, près de 6,8% des jeunes actifs occupés âgés de 15-34 ans disposaient d’une assurance maladie liée à l’emploi, soit près du quart seulement du niveau observé en 2022.
L’exercice d’un emploi formel est plus répandu parmi les jeunes femmes (38,2%), que parmi les hommes (21,1%), et parmi les citadins (36,2%) que parmi les ruraux (8,9%), précise le HCP.
Dans un autre registre, l’exercice d’un emploi en dessous de la qualification des jeunes diplômés a pris de l’ampleur entre 2000 et 2022. En effet, en 2022, 50,8% des jeunes ayant un diplôme autre que le diplôme de l’enseignement fondamental exercent un emploi en dessous de leur qualification (déclassement), contre 35% en 2000, fait remarquer le HCP, notant que le déclassement dans le marché de travail est plus fréquent parmi les jeunes hommes (51,7%), les ruraux (53,8%).
Concernant le chômage des jeunes, il a augmenté de 2,9 points durant la même période, passant de 20% en 2000 à 22,9% en 2022, avec au passage un taux de chômage de 14,8% seulement en 2014. Le chômage des jeunes touche davantage les citadins, les femmes et les diplômés, fait savoir la note d’information. En effet, en 2022, près d’une femme active âgée de 15-34 ans sur trois (32,7%) est en situation de chômage contre 19,8% pour les hommes, relève le HCP, ajoutant que selon le milieu de résidence, le taux de chômage des citadins s’élève à 29,9%, contre 10,7% parmi les ruraux. Selon le diplôme, le taux de chômage des jeunes ayant un diplôme supérieur (40,3%) est près du double que celui des jeunes ayant un diplôme de niveau moyen (20,7%), et plus de cinq fois que celui des jeunes sans diplôme (7,9%).
Par rapport à l’insertion dans la vie active, le HCP relève que la part des jeunes dans le marché de travail a régressé durant ces deux dernières décennies, en raison notamment de leur forte rétention dans le système scolaire. En effet, le taux d’activité des jeunes âgés de 15-34 ans est passé de 53,5% en 2000 à 41,2% en 2022, alors que le taux d’emploi est passé de 42,8% à 31,8% durant la même période.