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Face à l’arrogance meurtrière de Tel-Aviv : Les Palestiniens passent à l’attaque

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Une opération menée par la résistance palestinienne dans la ville d’al-Qods, quadrillée par les services israéliens, a coûté la vie à 9 colons sionistes et blessé une douzaine, dont trois dans état grave. Il s’agit d’une fusillade dans la colonie Nabi Jacob, au nord d’al-Qods occupée.

Le journal Times of Israel parle de cinq morts dans l’attentat, alors que le Jerusalem Post évoque sept victimes. Plusieurs autres personnes ont été blessées, certaines se trouvent dans un état grave. L’attaque a visé une synagogue pendant les prières du début du shabbat. Selon les services d’intervention d’urgence, le combattant palestinien a été « neutralisé ».

Le porte-parole du Hamas Hazem Qassem a salué une opération héroïque qui intervient en représailles aux martyrs de Jénine en Cisjordanie occupée.

Après avoir tué froidement jeudi 26 janvier 10 Palestiniens en Cisjordanie occupée, l’entité sioniste a procédé vendredi à des frappes sur la bande de Gaza. Selon les médias palestiniens, des F-16 israéliens ont mené 15 raids sur le site 104 de la résistance palestinienne dans le camp al-Maghazi déjà visé par 2 missiles tirés par des drones. Ces raids ont causé des dommages matériels dans les maisons avoisinantes.

Le site Kouraïch de la résistance au sud de Gaza a également été visé via un missile tiré par un drone et deux missiles tirés depuis les F-16 qui ont aussi ciblé l’entourage d’un point d’observation de la résistance à l’est de Beit Hanoune au nord de la bande de Gaza.

Les Brigades al-Qassam du Hamas ont indiqué que leurs défenses aériennes ont riposté aux raids sionistes dans le ciel de la bande de Gaza avec des missiles sol-air.

Selon l’armée d’occupation israélienne, au moins deux séries de frappes contre la bande de Gaza ont été réalisées, indiquant qu’aucune victime n’a été signalée. Les explosions ont notamment touché la ville de Gaza, ont constaté des journalistes de l’AFP qui n’a pas rapporté la position des Palestiniens.

Les Qassam avaient auparavant rendu compte de tirs de roquettes en riposte au massacre israélien perpétré jeudi 26 janvier à Jénine au cours duquel 9 Palestiniens ont été tués. Le dixième palestinien a été abattu à proximité de Ramallah. Il y a eu au moins 20 blessés durant cette journée. Selon la chaine de télévision israélienne Channel 13, les deux roquettes qui ont été tirées depuis Gaza ont visé la colonie Ashkelon, située dans sa couverture. Elles auraient été interceptées par le Dôme d’acier. Les explosions de leur interception ont été entendues.

Commentant le chiffre des victimes palestiniennes, les Nations unies ont estimé qu’elles n’ont pas recensé de bilan aussi élevé en une seule opération israélienne en Cisjordanie occupée, depuis qu’elles ont commencé à comptabiliser en 2005 les victimes du conflit israélo-palestinien.

L’Autorité palestinienne a dénoncé « un massacre » à Jénine et annoncé mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël, une première depuis 2020.

Dans son communiqué, l’armée israélienne prétend que le raid mené dans le camp de Jénine était une « opération de contre-terrorisme » visant des membres de l’organisation Jihad islamique qui, d’après le ministre de la Défense Yoav Gallant, planifiaient une attaque en Israël.

Israël « ne cherche pas d’escalade » mais se prépare « à tous les scénarios », a affirmé, de son côté, Benjamin Netanyahu, Premier ministre israélien d’après un communiqué.

Force est de constater que dans leur version officielle, les Israéliens ignorent le statut de la Cisjordanie qui est sous occupation israélienne illégale au regard du Droit international ainsi que la construction de nouvelles colonies et l’élargissement de celles déjà présentes. De même pour le département d’Etat américain qui s’est contenté de dire qu’il regrette la décision de l’Autorité palestinienne de suspendre sa coopération sécuritaire avec l’entité sioniste jugeant « très important que les parties maintiennent voire approfondissent leur coordination sécuritaire ».

Anthony Blinken, chef de la diplomatie US, est attendu lundi et mardi en Israël et en Cisjordanie pour insister, selon Washington, sur « la nécessité urgente de prendre des mesures de désescalade ». Une visite précédée par celle du Patron de la CIA qui a eu des contacts avec plusieurs responsables israéliens.

Mai al-Kaila, ministre palestinienne de la Santé, a accusé les soldats d’avoir tiré du gaz lacrymogène à l’intérieur de l’unité pédiatrique de l’Hôpital gouvernemental local. Wissam Bakr, directeur de l’hôpital, a indiqué que du gaz lacrymogène avait été tiré « dans le périmètre » de son établissement. « Le gaz a atteint le service pédiatrique, posant un danger pour les enfants, qui ont été transférés vers un endroit sûr loin des affrontements », a-t-il dit à l’AFP. Comme de coutume, l’armée d’occupation israélienne a démenti.
« Personne n’a tiré du gaz lacrymogène volontairement dans un hôpital (…) mais l’opération se déroulait non loin de l’hôpital et il est possible que du gaz lacrymogène soit entré par une fenêtre ouverte », a argué à l’AFP un porte-parole militaire israélien.

Dans le camp de Jénine, qui date de 1953 et abrite plus de 23.000 réfugiés selon l’Unrwa – l’agence de l’ONU chargée des réfugiés palestiniens, les murs de certains bâtiments ont été noircis par des incendies, a constaté un photographe de l’AFP. C’est dans cette zone qu’en mai 2022, un soldat israélien a tué la journaliste palestino-américaine Shireen Abu Akleh, vedette de la chaîne Al Jazeera, alors qu’elle couvrait un raid israélien sur Jénine. L’armée israélienne, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967, mène des opérations quasi-quotidiennes à travers ce territoire palestinien, particulièrement dans les secteurs de Jénine et Naplouse (nord), bastions de factions palestiniennes armées.

Les décès du « jeudi noir » portent à 30 le nombre de Palestiniens, civils ou membres de groupes armés, tués depuis le début de l’année dans des violences avec des forces ou des civils israéliens. Plus de 30 personnes ont été blessées par les forces israéliennes lors d’affrontements avec des Palestiniens dans le sud de Naplouse.

Autant dire que la situation reste explosive.

 

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