Rabat et Moscou avaient décidé, en octobre 2024, de prolonger jusqu’à la fin de l’année l’accord signé en octobre 2020 d’une durée de quatre années. Les opérateurs dans le secteur sont réconfortés par les conclusions auxquelles ont abouti les recherches menées par l’Atlantenero, navire scientifique qui a procédé en octobre dernier à l’évaluation des stocks de poissons dans les eaux marocaines. Ilya Shestakov, président de l’Agence fédérale russe de la pêche, a partagé ses sentiments à ce sujet. « Je pense que les opérateurs de bateaux russes pêchant au large des côtes marocaines peuvent augmenter le volume de capture pour l’année prochaine », a-t-il fait savoir à la presse.
La flotte russe opérant dans les eaux de l’Atlantique sud pourrait extraire jusqu’à 10 000 tonnes de poissons pélagiques, dont des sardines. Pour mémoire, les chalutiers européens ont quitté cet espace maritime en juillet 2023. Bruxelles, rappelle-t-on, n’a pas encore fini d’analyser les arrêts de la Cour de justice européenne (CJUE) du 4 octobre qui excluent les produits du Sahara des accords conclus avec le Maroc.
L’annonce du prolongement de l’accord de 2020 entre la Russie et le Maroc n’a fait aucune vague auprès du Polisario, comme de l’Algérie. Les adversaires de la cause nationale observent un mutisme total sur la répartition annoncée par l’Agence fédérale russe de pêche des captures autorisées par le Maroc au Sahara.