Selon un communiqué du bureau de Benyamin Netanyahu, lors d’un entretien téléphonique avec le président russe, le premier ministre israélien a exprimé son mécontentement à l’égard des positions anti-israéliennes exprimées par les représentants russes à l’ONU et dans d’autres forums. Il a également vivement critiqué la coopération « dangereuse » entre la Russie et l’Iran, selon le communiqué, cité par l’agence turque Anadolu. « Israël usera de tous les moyens, diplomatiques et militaires, pour libérer tous nos otages », a estimé B. Netanyahu au cours de cet entretien.
Le premier ministre israélien a également appelé Moscou à faire pression sur le Comité international de la Croix-Rouge « en ce qui concerne les visites et la livraison de médicaments pour nos otages », peut-on lire dans le communiqué.
Dans un communiqué publié à Moscou, le Kremlin a également indiqué que les deux hommes ont discuté de la « situation difficile liée à la question israélo-palestinienne, en particulier de la situation humanitaire désastreuse dans la Bande de Gaza. »
Au cours de l’entretien, le président Poutine a réitéré sa position de principe selon laquelle « toutes les manifestations du terrorisme sont inacceptables et condamnées », soulignant l’importance de lutter contre les menaces terroristes sans porter préjudice aux civils. Il a également souligné que la Russie était prête à faire tout ce qui est en son pouvoir pour atténuer les souffrances des civils et mettre un terme aux conflits, précise le communiqué.
V. Poutine et B. Netanyahu ont convenu de poursuivre les discussions sur ce sujet.
La Russie, l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, faisait partie des 13 pays qui ont voté, vendredi, en faveur d’une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza à des fins humanitaires. Les États-Unis ont opposé leur veto à cette résolution.
« Les États-Unis ont fourni à Israël des dizaines de milliers de tonnes de bombes pour l’utiliser dans ses attaques sur Gaza, mais ils n’ont pas pris en compte les conditions humanitaires dans leurs lois », c’est ce qu’a rapporté le quotidien US Washington Post.
Le journal révèle que « les États-Unis ont envoyé au moins 15 000 bombes et plus de 50 000 obus d’artillerie, dont 2 000 kilogrammes de bombes anti-bunker, vers Israël depuis le début des attaques sur Gaza ». Et d’ajouter que « le nombre élevé des victimes à Gaza soulevait des questions sur la responsabilité des États-Unis dans la garantie de la sécurité des civils », notant que « l’administration du président américain Joe Biden subit une pression croissante pour fournir des armes à Israël ».
Le 1er décembre, une trêve humanitaire entre les factions de la résistance palestinienne et Israël a pris fin. La trêve qui a duré 7 jours a permis un échange des prisonniers et l’entrée d’une aide humanitaire limitée dans la bande de Gaza assiégée et surpeuplée d’environ 2,3 millions d’habitants. Cela a coïncidé avec une guerre dévastatrice menée par l’armée d’occupation israélienne contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre…