#Libération_Palestine

Logo Perspectives med

Enseignants contractuels devant la justice : Prison avec sursis et amendes de la partie !

Le tribunal de première instance de Rabat a rendu, jeudi, son verdict dans l’affaire des enseignants contractuels, condamnant 44 professeurs d’entre eux à 2 mois de prison avec sursis. Et, cerise sur le gâteau, écopé chacun d’une amende de 1 000 dirhams.

Dur, dur d’être enseignant au Maroc. Le tribunal de première instance de la capitale a rendu son verdict en condamnant 44 enseignants à deux mois de prison avec sursis, peines assorties d’une amende de 1.000 Dh chacun. Leur tort ? Avoir dénoncé le statut de « contractuels » et organisé des sit-in et autres marches de protestation. Mais ce qui a retenu l’attention des observateurs a trait à l’acharnement contre Nezha Majdi, enseignante condamnée, elle, à 3 mois de prison ferme. Cette dernière avait dénoncé, en mars dernier, le harcèlement sexuel qu’elle aurait subi de la part des forces de l’ordre lors du rassemblement du 17 mars dernier. Après une garde à vue prolongée, elle avait été convoquée à nouveau en avril dernier par la police de Rabat.
Le même mois, 20 enseignants contractuels arrêtés avaient bénéficié d’une liberté provisoire après avoir été déférés devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Rabat. Leur comité de la défense avait dénoncé la «torture» et les «mauvais traitements» qu’ils auraient subis, pendant leur garde à vue, exigeant une expertise médicale et l’ouverture d’une enquête. Ils étaient accusés de «violation de l’état d’urgence sanitaire», «coups et blessures et injures à l’encontre des membres des forces de l’ordre et «participation à une manifestation non autorisée». En plus de ces accusations, N. Majdi était poursuivie aussi pour «insulte à un corps organisé».
Les enseignants contractuels avaient été arrêtés lors d’une précédente mobilisation à Rabat durant laquelle ils avaient appelé à l’abrogation du recrutement par contrat et leur intégration dans la fonction publique. Des revendications encore en suspens alors que la tutelle a remis sur la table le statut des enseignants, à l’occasion de la poursuite du dialogue social mené avec les syndicats.
Les marches et sit-in des cadres des académies régionales de l’enseignement et de la formation professionnelle avaient subi les affres de la répression policière, les autorités de la capitale intervenant à chaque fois pour disperser, dans le sang, les manifestations.

Recommandé pour vous