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Emeutes en Iran : Les services occidentaux dans le viseur de Téhéran

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Les autorités iraniennes ont affirmé avoir fourni, ces derniers jours, des preuves aux pays concernés sur les actes commis par leurs ressortissants lors des émeutes en Iran. La France, dans le collimateur, a nié toute implication dans les troubles alors que les Iraniens affirment avoir arrêté des espions français actifs dans le pays.
Emeutes en Iran

Nasser Kanani, porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, a annoncé aux médias qu’en ce qui concerne les ressortissants étrangers détenus en Iran en relation avec les émeutes, « des preuves et des explications ont été fournies aux pays concernés», rapporte l’AFP. Il n’a pas précisé leurs nationalités mais début octobre, les autorités iraniennes avaient annoncé l’arrestation de neuf étrangers, originaires notamment de Pologne, d’Italie et de France, et accusés de lien avec les fauteurs de trouble.

Face aux «ingérences [de pays étrangers] ayant causé des dommages [à l’Iran] ou les tentatives menées par leurs ressortissants dans les émeutes, des mesures judiciaires ont été prises et les Affaires étrangères ont contacté les Etats concernés par la voie diplomatique», a-t-il annoncé.

Dans certains cas, «nous avons adressé des plaintes aux ambassades ou convoqué les ambassadeurs de ces pays en leur fournissant des preuves et en réclamant une réponse de leur pays», a encore précisé N. Kanani.

Plusieurs ambassadeurs, notamment d’Allemagne, de Grande-Bretagne ou de France, ont été convoqués ces dernières semaines pour leur adresser des notes de protestation. Le 14 novembre, Hans Edo Motsel, ambassadeur d’Allemagne, a été une nouvelle fois convoqué au ministère iranien des Affaires étrangères à la suite des déclarations du chancelier allemand Olaf Scholtz qui a vivement critiqué la République islamique, l’accusant d’être «seule responsable de l’explosion de violence» dans le pays. Selon l’agence de presse officielle Irna, le directeur pour l’Europe occidentale du ministère des Affaires étrangères, «a condamné lundi [14 novembre] les déclarations irresponsables du chancelier allemand et a fait part à l’ambassadeur de la forte protestation de l’Iran contre l’attitude destructrice de l’Allemagne». Le responsable iranien a également fait porter à Berlin la responsabilité des «répercussions de telles déclarations sur l’avenir des relations entre les deux pays».

Les émeutes sporadiques en Iran ont été déclenchées après la mort le 16 septembre d’une Iranienne de 22 ans, Mahsa Amini. Les autorités iraniennes affirment que ces émeutes sont encouragées par des pays occidentaux, principalement les Etats-Unis.

On signale par ailleurs que plusieurs agents de renseignement français ont été arrêtés en Iran, a déclaré mercredi 16 novembre Ahmad Vahidi, ministre de l’Intérieur du pays, à la télévision d’État. « Des personnes d’autres nationalités ont été arrêtées lors des émeutes, dont certaines ont joué un rôle important. Il y avait des éléments de l’agence de renseignement française et ils seront traités conformément à la loi », a précisé A. Vahidi, cité par Reuters.

La semaine dernière, Catherine Colonna, ministre française des Affaires étrangères, a annoncé qu’un total de sept ressortissants français étaient détenus en Iran. La diplomatie française n’a pas tardé à rejeter par un communiqué ce qu’elle dénonce comme des déclarations mensongères. Le texte reprend les informations données il y a quelques jours par la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna : « Paris a connaissance de sept ressortissants français au total détenus arbitrairement en Iran ». Lors de la conférence de presse de clôture du G20, le président français a dénoncé de son côté une « agressivité croissante de l’Iran » à l’égard de la France par « des prises d’otage inadmissibles ». Emmanuel Macron a appelé à revenir au calme et à l’esprit de coopération.

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