La visite, qui s’inscrit dans le cadre d’une tournée régionale, intervient à la veille des consultations informelles du Conseil de sécurité de l’ONU prévues à la mi-avril 2025, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Cette rencontre s’est déroulée en présence de Omar Hilale, ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU.
Lors de cet entretien, la délégation marocaine a exposé la dynamique internationale impulsée par le Roi Mohammed VI, en faveur de la marocanité du Sahara et en appui à l’Initiative marocaine d’Autonomie. Dans ce contexte, le Souverain avait appelé les Nations Unies, à l’occasion du 49e anniversaire de la Marche Verte, le 06 novembre 2024, à « prendre leurs responsabilités en mettant en évidence la grande différence entre deux paradigmes : Celui qu’incarne le Maroc dans son Sahara, réaliste et légitime et celui qui repose sur une vision sclérosée, coupée du monde réel et de ses évolutions ». Elle a également réitéré le soutien du Royaume aux efforts du Secrétaire Général de l’ONU et de son envoyé personnel visant à parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique et durable sur la base exclusive de l’Initiative marocaine d’Autonomie, dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du Maroc.
Enfin, le Maroc a exprimé son soutien aux efforts de l’ONU pour parvenir à une solution politique durable, basée sur l’Initiative marocaine d’Autonomie, tout en respectant la souveraineté et l’intégrité territoriale du Maroc.
Le jour même, l’Algérie a renouvelé sa demande au Conseil de sécurité pour élargir le mandat de la MINURSO afin d’inclure la surveillance des droits de l’Homme au Sahara. Cette requête a été formulée par le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’ONU lors d’une réunion des Quinze, axée sur l’amélioration de l’adaptabilité des opérations de maintien de la paix des Nations unies.
Dans son allocution, le diplomate a souligné que « la MINURSO reste une exception notable parmi toutes les opérations de paix déployées en Afrique, étant la seule à ne pas disposer d’un mandat relatif aux droits de l’Homme », signalent des médias algériens. Il a dénoncé cette situation comme une « exception préoccupante et un paradoxe flagrant ».
Pourtant, à fin octobre dernier, le Conseil de sécurité avait rejeté, lors d’une séance publique, l’examen d’une proposition algérienne visant à étendre les prérogatives de la MINURSO à la surveillance des droits humains au Sahara occidental. Même la Russie s’y était opposée. De leur côté, les États-Unis et la France avaient refusé d’intégrer, quelques jours plus tôt, dans le projet de la résolution 2756, une proposition algérienne allant dans ce sens.
Ce sujet est désormais le nouveau cheval de bataille de la diplomatie algérienne lors des réunions internationales, alors que l’instance exécutive de l’ONU a écarté l’option d’organiser un référendum au Sahara.