D. Lachgar parti pour rempiler à la tête de l’USFP : « Retenez-moi, sinon je fais un malheur ! »

« Loyauté, Engagement, Ouverture » est le mot d’ordre retenu par les Socialistes qui ont démarré, vendredi matin à Bouznika, les travaux de leur 11e congrès national. Un congrès marqué par les effets de la pandémie, la présence physique des congressistes ayant été réduite, à charge pour les militants de suivre la conférence via 12 plateformes régionales lancées à cette occasion.
La question qui a dominé les débats, pour le moins passionnels parmi les Ittihadis, est celle liée au sort de D. Lachgar, Premier secrétaire sortant qui avait laissé entendre qu’il n’entendait pas rempiler à la tête de l’USFP. Or, d’après les informations recueillies auprès des congressistes, cette question a été tranchée en favorisant le maintien en place du leader socialiste. Ainsi en a décidé le bureau politique du parti qui justifie son option par les « résultats positifs obtenus par le parti lors des élections du 8 septembre 2021 » .
Pourtant, lors du discours d’ouverture prononcé par D. Lachgar, le débat interne lié au troisième mandat n’a pas été éludé par l’actuel patron des socialistes qui a (ré)affirmé qu’il « avait clairement annoncé qu’il ne se présenterait pas, immédiatement après l’annonce des résultats des élections du 8 septembre 2021 ».
Mais il faut croire qu’il y a beaucoup de la coupe aux lèvres. Des Ittihadis par les endurcis qui n’ont pas préféré se retirer de la scène laissent entendre que la scène à laquelle on assiste relève du pur cinéma. Et de parier qu’à l’issue des travaux du Congrès, la fumée blanche annoncera l’incrustation de D. Lachgar dans le fauteuil qu’il occupe depuis des lustres. Hasna Abou Zaid, dont la candidature a été « gênée » par les partisans de l’homme de l’appareil socialiste, devra passer son tour.
Pince sans rire, un vieux militant de l’USFP n’hésite pas à piquer les siens faute d’alternance : « Honte à nous socialistes qui avons bataillé pour l’alternance politique dans le pays ! ».