Contrairement à toute attente, le ministère de l’Enseignement a fait marche arrière en faisant l’impasse sur les autres coordinations et syndicats représentant le corps enseignant. C’est ce qu’a annoncé sur Facebook Abdellah Ghmimat, secrétaire général national de la FNE. Sur la page de la FNE, le secrétaire général a indiqué avoir reçu un appel à 14h45, de la part du secrétaire général du ministère, l’informant du refus de recevoir la coordination lors de la réunion prévue en principe à 15 heures et qu’il invitait, selon lui, la seule délégation du FNE à assister au dialogue.
« Suivant cette évolution, des militants du FNE, de la Coordination nationale du secteur de l’éducation, de la Coordination unifiée du secteur de l’éducation, des cadres de soutien et de la Coordination nationale des professeurs du secondaire qualifiant, tiennent une réunion à au siège de la Fédération de Rabat pour discuter des perspectives de travail », a ajouté la même source sur la publication.
Cette évolution intervient au lendemain de réunion ayant rassemblé d’un côté les syndicats et la coordination, et de l’autre Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, Chakib Benmoussa, ministre l’Éducation nationale et Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la Petite Entreprise. Les représentants des enseignants ont présenté leurs revendications, dont les principales sont le retrait total du statut unifié, une augmentation de 3.000 dirhams, l’intégration des contractuels dans la fonction publique.
En outre, les syndicats réclament la restitution des coupes salariales retenues pour les professeurs grévistes, l’indemnisation des enseignants exerçant dans des zones reculées, ainsi que la mise en œuvre des accords du 19 avril 2011, du 26 avril 2011 et du 18 janvier 2022.
L’offre du gouvernement se bornait à augmenter tous les fonctionnaires du secteur de l’Education nationale de 1.500 dirhams à compter de janvier 2024, une revalorisation en deux tranches présentée aux syndicats les plus représentatifs… Le gap reste large, poussant les enseignants à rester mobilisés pour faire valoir leurs revendications. Ainsi, de nouvelles grèves et manifestations nationales ont eu lieu dans les différentes villes du pays. Et risquent de faire tache d’huile…