En kiosque

La Coordination nationale des enseignants et des cadres du soutien, dits « contractuels », n’entend nullement abandonner la lutte. La famille des enseignants a été appelée, samedi et dimanche, à participer aux diverses formes de protestation locales ou régionales, pour sauvegarder la dignité et dénoncer les suspension ayant touché des centaines de grévistes, hommes et femmes.
Les coordinations des enseignants persistent dans leurs grèves et rejettent catégoriquement l’accord conclu le 26 décembre. Cette effervescence laisse présager une crise à rebondissements dans l’école publique.
Comme il fallait s’y attendre, l’Exécutif qui entendait passer en force « sa » réforme du statut des enseignants s’est retrouvé, finalement, esseulé. La valse-hésitation qui a marqué les rounds de négociations avec les syndicats, avec une ouverture sur les coordinations vite fermée, a fait choux blanc. La grève paralyse toujours les écoles.
La commission gouvernementale chargée du dossier des enseignants a choisi de restreindre ses consultations avec les représentants du corps enseignant. Seuls les membres de la Fédération Nationale de l’Enseignement (FNE) ont été conviés à la réunion de vendredi. Sans la Coordination Nationale du Secteur de l’Éducation constituée de 25 coordinations, de la Coordination Unifiée du Corps Enseignant et la Coordination Qualifiante du Secondaire.
Les pourparlers entre l’Exécutif et les syndicats de l’éducation nationale se tiennent dans un climat empreint de sérieux et de responsabilité, dans le but de résoudre rapidement ce dossier en vue d’une reprise des cours, a affirmé, jeudi, Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement. Point d’éclairage sur les informations ayant circulé sur l’association de la Coordination nationale au dialogue ouvert avec le ministère de l’Education.
De retour des vacances, plus de 8 millions d’élèves appelés à retrouver les bancs de l’école le 11 décembre se retrouvent, sans enseignants, livrés à la rue. La raison est imputable aux grèves perlées engagées par les enseignants. Ces derniers qui estiment ne pas être concernés par le dernier accord Exécutif-Syndicats, persistent dans leur mouvement social avec pour objectif d’enterrer le « statut unifié » peu fédérateur que la tutelle tente de faire passer au forceps.
En dépit des rencontres entre le ministère de l’Education nationale et des syndicats représentant le secteur, la Coordination nationale des enseignants du secondaire qualifiant appelle à une grève nationale de quatre jours. Un signe qui ne trompe pas quant au fossé qui sépare les deux parties.

Maroc
Services
Subscribe to Updates
Get the latest creative news from FooBar about art, design and business.