Lors de la conférence de presse tenue ce jeudi A l’issue du Conseil du gouvernement, C.Benmoussa, sanglé par Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a réagi aux questions des journalistes concernant la tension qui prévaut dans le secteur de l’enseignement à l’issue de l’adoption contestée du « statut unifié ».
Le ministre a d’abord rappelé que le statut unifié fait partie intégrante des engagements du gouvernement visant à réformer l’école publique et à restaurer la confiance qu’elle mérite. Cet engagement, a-t-il souligné, concerne avant tout les élèves, au cœur de ces réformes, ainsi que les enseignants, acteurs essentiels de ce processus de réforme.
L’objectif principal est d’améliorer le niveau et la situation de l’école publique, a encore ajouté C. Benmoussa, avant de mettre en lumière le travail participatif qui a abouti à l’accord du 14 janvier.
Minorer la contestation
Revenant sur les grèves perlées programmées par la Fédération nationale de l’enseignement (FNE), le responsable a tenu un langage chiffré pour convaincre du bienfondé de l’accord. Il a ainsi révélé que le nombre d’enseignants en grève s’élèvait à 96.000 jeudi, chiffre en constante évolution pouvant atteindre jusqu’à 100.000 grévistes par jour. Cependant, ces grévistes ne représentent que 30% du personnel total du secteur, a relevé le ministre, avant de préciser que le gouvernement prend au sérieux ces grèves et sit-ins, car l’objectif ultime est la réforme tout en accompagnant les acteurs de l’éducation. Des mesures sont prises, notamment en matière de communication, pour expliquer ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, a indiqué le ministre, notant que certaines informations circulant sur les réseaux sociaux n’ont aucun lien avec le statut unifié.
Aux yeux de C. Benmoussa, le nouveau statut unifié préserve tous les acquis tout en apportant des points répondant à certaines attentes des acteurs de l’éducation, affirme-t-il. Le dialogue n’est pas terminé et doit se poursuivre pour évaluer la mise en œuvre du texte et réviser certains points si nécessaire, a-t-il relevé, faisant remarquer que de nouveaux dossiers émergent, mais rien n’est exclu de l’étude et la discussion.
Le ministre a ensuite abordé la question des indemnités pour la correction des copies d’examen, précisant qu’il s’agit d’un exemple qui n’est pas directement lié au statut unifié, que des efforts considérables sont déployés pour garantir la transparence, et que les enseignants recevront leurs indemnités directement après la correction des copies, et non plusieurs années après. Il doit y avoir un décret spécifique à ce travail supplémentaire accompli par les enseignants, en concertation avec les partenaires, pour déterminer le montant de l’indemnité, affirmant que son ministère est actuellement en train d’explorer des possibilités pour augmenter davantage cette indemnité.
Le statut unifié définit les droits et les obligations de chacun, contribuant à la construction d’un système qui n’injustice personne tout en servant l’intérêt suprême des élèves, a tenu à souligner le ministre, avant de rappeler que le ministère travaille en coordination avec le département des finances pour augmenter les indemnités des enseignants et garantir que chaque enseignant reçoive son indemnité pour le travail supplémentaire effectué, ce qui est un droit et non une charité de la part de l’administration.
Autant dire que rien n’est encore gravé dans le marbre. Pour les enseignants, la bataille engagée consiste à faire valoir les points du cahier revendicatif toujours en suspens. La réforme saucissonnée par C. Benmoussa les laisse sur leur faim. Ce qui risque d’handicaper l’année scolaire qui démarre mal avec, en sus, le dossier des victimes du séisme qui a secoué le pays.
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Colère des enseignants autour du statut unifié : C. Benmoussa tente d’étouffer la contestation
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